La fraude en ligne aux Etats-Unis
représente environ 3 % des revenus et des transactions
réalisées par les e-commerçants
en 2002 selon l'enquête annuelle commandée
par Cybersource, fournisseur de solutions de paiement
électronique. Si ce pourcentage reste constant
par rapport à 2001, il traduit néanmoins
une augmentation en valeur absolue des pertes générées
par la fraude Internet. Le revenu annuel des 340 e-commerçants
interrogés a en effet augmenté, en moyenne,
de 30 % en 2002.
Pour
l'écrasante majorité des sites (78 %),
la fraude représente moins de 5 % des revenus
en ligne. Pour 26 % des marchands elle est même
inférieure à 1 %. A l'inverse, pour 22 %
d'entre eux, la fraude en ligne a dépassé
le seuil des 5 %. Des chiffres qui apparaissent relativement
élevés, notamment par rapport aux taux
de fraude offline.
Répartion
des sites marchands selon le niveau de fraude
enregistré
|
% de revenus
|
2002
|
2001
|
Moins
de 1 % |
26
%
|
25
%
|
Entre
1 et 5 % |
52
%
|
50
%
|
Entre
5 et 10 % |
12
%
|
13
%
|
Entre
10 et 20 % |
9
%
|
11
%
|
Plus
de 20 % |
1
%
|
1
%
|
Moyenne
|
3
%
|
3
%
|
Source
: Cybersource 2002
Selon cette étude,
45 % des e-commerçants interrogés, et
qui disposent également d'une activité
offline, déclarent que la fraude en ligne est
plus élevée que dans le commerce traditionnel.
En 2001, ils n'étaient que 41 % à
donner cette réponse. La différence entre
fraude online et offline peut parfois même se
révéler très importante :
certains "brick and mortar" interrogés
signalent des écarts de 50 %.
Pour endiguer
ce phénomène, 65 % des sites marchands
déclarent avoir mis en place des systèmes
de détection de la fraude. L'outil le plus utilisé
(71 % des réponses) est la vérification,
lors de la demande d'autorisation de prélèvement
auprès de la banque, de l'adresse du porteur.
Cette opération connue sous le nom de AVS (Adresse
Verification Service) n'est aujourd'hui pas possible
en France. L'expérience américaine montre
toutefois que ce dispositif n'est pas une panacée
puisqu'il génère des taux élevés
de rejet en raison des changements d'adresse non communiqués
à la banque.
Pour éviter
de refouler trop de commandes, les e-commerçants
complètent cette opération par d'autres
procédures de vérification, essentiellement
manuelles (52 % des réponses). Un dispositif
qui reste viable pour les petits e-commerçants
mais qui pose problème pour les plus gros sites
marchands qui doivent se contenter de contrôles
au coup par coup. Là
où les petits e-commerçants (moins de
500 000 dollars de revenus annuels) vérifient
28 % des commandes, les plus gros (plus de 10 millions
de dollars) n'en vérifient que 17 %.
|