E-Commerce
Moyens de paiement (1) : la diversification s'intensifie
Même si la carte bancaire reste majoritairement utilisée pour les paiements en ligne, les systèmes complémentaires se multiplient. Premie volet le l'enquête JDNet sur les moyens de paiement.  (Jeudi 9 janvier 2003)
         
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(Article modifié le 10/03/2003)
Si la carte bancaire reste l'outil de paiement majoritairement utilisé sur le Web français pour payer ses achats, celle-ci ne répond pas, même si elle se perfectionne, à toutes les situations, ni à toutes les angoisses. Parmi celles-ci, figurent la crainte de donner son numéro de carte bancaire en ligne, surtout à l'étranger, ou le contrôle des dépenses pour les plus jeunes. Autant de situations particulières qui appellent de nouvelles solutions pour des achats de 15 euros et plus.

La première d'entre elle est la carte virtuelle dynamique (CVD) ou e-Carte Bleue. Cette solution permet aux banques de générer pour chaque achat en ligne, un numéro de 16 chiffres, une date d'expiration et les trois chiffres du cryptogramme visuel habituellement situé derrière la carte de paiement. Un numéro à usage unique qui évite la circulation des numéros de carte bancaire sur le Net.

Cette solution a été lancée par les banques membres du GIE Carte Bleue en partenariat avec France Télécom Orbiscom, une filiale à 100 % de France Télécom. e-Carte Bleue est actuellement disponible dans tous les réseaux bancaires à l'exception du Crédit Agricole et de BNP Paribas. Elle est proposée depuis décembre auprès du Crédit Mutuel d'île de France.

Comme le numéro de carte CVD est identique à un numéro de carte bancaire, cette solution s'adapte à toutes les caisses des e-commerçants et ne nécessite aucun développement particulier. Les transactions passent par les réseaux classiques des cartes de paiement et sont facturées par chaque établissement bancaire. Récent, ce système est encore peu employé, mais semble surtout destiné à des paiements vers l'étranger. En 2002, la Caisse d'Epargne estime à 40 000 les paiements effectués par e-carte bleue, dont 50 % vers l'étranger.

Les solutions de paiement alternatives et complémentaires de la carte bancaire
Solution
Promoteur
Particulariés
Carte virtuelle dynamique
Les principales banques du GIE carte bleue
Génère un numéro de carte de paiement unique pour chaque achat. 40 000 paiements effectués en 2002 dont 50 % vers l'étranger
Moneytronic
Caisse d'Epargne
Porte-monnaie virtuel. Petit paiement. Dépôt maximum de 20 euros. Possibilité de paiement par e-mail
Paiement par onde sonores
AudioSmartCard
Système d'authentification du porteur par onde sonore. Pas encore opérationel comme moyen de paiement.
ID-Tronic
Caisse d'Epargne
Système d'authentification du porteur avec saisie d'un code confidentiel et d'un code transmis par SMS
Finread
Consortium Finread
Standart européen de lecteur sécurisé de carte à puce. Utilise tous les protocoles. SET, SSL et 3D secure. Pas encore opérationel.
 Source : Déclaration éditeurs

Malgré les déboires de Minute Pay, l'équivalent français de l'américain Paypal, contraint d'arrêter ses activités début 2002, le paiement de personne à personne n'est pas mort. Son développement en France est toutefois fortement encadré en raison des risques de blanchiment d'argent. Car si ce système est essentiellement destiné aux petites sommes entre particuliers, rien ne l'empêche d'être utilisé pour des montant plus importants. Les initiatives en cours procèdent donc essentiellement d'établissements financiers.

La Caisse d'Epargne, par exemple, a récemment introduit cette solution dans son porte monnaie virtuel, Moneytronic. Des systèmes similaires sont également proposés aux banques par Visa et MasterCard. Cette solution est très légère pour les marchands puisqu'elle ne nécessite aucun développement. Le destinataire reçoit un e-mail avec la somme mentionnée et un lien vers un site sécurisé où il doit ouvrir un compte avec ses coordonnées bancaires pour être crédité.

Autre alternative à la circulation des numéros de carte bancaire, les porte-monnaies virtuels. Après avoir créé un compte auprès d'une banque ou d'un marchand, et l'avoir crédité d'un montant maximum, l'internaute fournit uniquement au moment de payer son mot de passe et son identifiant.

Déjà ancienne, cette solution qui répond également à des exigences de contrôle des dépenses, a du mal à s'imposer. Elle connaît toutefois un renouveau sous l'impulsion des banques, notamment très récemment par la Caisse d'Epargne. Cette solution n'est toutefois pas très intéressante pour les micro-paiement puisque les transactions passent par les réseaux classiques des cartes de paiement.

Au-delà, les prestataires et les banques s'efforcent d'élaborer de nouveaux systèmes pour authentifier le porteur de carte bancaire sans qu'il ait à fournir son numéro de carte. Le paiement par ondes sonores, développé notamment par AudioSmartCard, procède de cette logique en substituant l'authentification sonore d'une fréquence unique émise par une carte, à la saisie de l'identifiant et du mot de passe demandés lors de l'utilisation d'une e-Carte Bleue. Une utilisation qui pour l'instant reste toutefois théorique.

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Même chose pour ID Tronic et "Solution Secret" de la Caisse d'Epargne, deux solutions qui utilisent le téléphone portable pour identifier le porteur de carte. Dans la première, un code est envoyé sur le portable du titulaire du compte puis est saisi sur le site de marchand pour valider l'achat, tandis que dans la seconde, l'internaute saisit les huit premiers chiffres de son compte en ligne, les huit autre, étant saisis sur son portable.

Les rendez-vous manqués
des systèmes d'authentification des porteurs de carte bancaire
Les systèmes d'authentification à domicile des cartes bancaires comparables aux terminaux des commerçants n'ont jamais réussi à percer. Le premier d'entre eux est sans doute Cyber-Comm. Lancé en avril 2000, cette solution devait permettre aux internautes, grâce à un boitier commercialisé par les banques, d'utiliser la puce de leur carte et d'authentifier leurs paiements grâce à la saisie du code confidentiel. Une initiative qui s'est finalement soldée par un échec commercial. Les actifs de la société ont été racheté, au cours de l'été 2002 par le GIE Carte Bancaire. Une autre solution européenne prend aujourd'hui le relais, Finread. Autre échec : les téléphones portables bi-fentes. Ceux-ci ne sont quasiment plus utilisés que pour le rechargement des mobiles.

 

 

 

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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