Avec
près de 60 millions d'abonnés à
l'Internet nomade, il fallait s'y attendre : le
secteur de la publicité mobile est en plein développement
au Japon. Selon Nikkei.Net, ce marché a doublé
son résultat l'année dernière pour
atteindre un chiffre d'affaires global de 5 milliards
de yens, soit 40,2 millions d'euros. Un mouvement qui
devrait se maintenir en 2003 avec des projections situées
entre 8 et 9 milliards de yens (64,2 à 72,3 millions
d'euros).
En
quoi consiste cette publicité mobile ? Pour
certaines opérations elle s'apparente à
des bannières affichées sur l'écran
du téléphone mobile. Mais ce n'est là
que la partie visible de l'iceberg. Les champs d'application
de la publicité mobile naviguent en effet situés
entre le multi-support et le marketing.
Depuis
un an se multiplient par exemple les campagnes publicitaires
télé et presse qui renvoient sur le support
mobile. Grâce à une adresse ou à
nom de service intégré dans la publicité,
les internautes nomades peuvent obtenir des informations
complémentaires sur une offre, être contactés
par un conseiller commander un catalogue ou encore un
échantillon. Un système comparable à
la télévision interactive mais qui peut
se vanter, au Japon, de toucher plus de 60 millions
de personnes individuellement.
S'ajoutent
à ces opérations le raz-de-marée
les "goodies". Les marques proposent gratuitement
aux abonnés mobiles des sonneries, des fonds
d'écran ou encore des jeux à télécharger.
Ce marketing viral aurait déjà attiré
plus de 400 annonceurs appartenant à des secteurs
aussi variés que l'agroalimentaire, l'électronique
ou la finance.
Ce
marché en plein essor propulse sur le devant
de la scène de nouveaux acteurs dans la publicité
interactive, soutenus par les opérateurs mobiles.
C'est le cas de D2 Communications, une régie
publicitaire mobile cofondée en juin 2000 par
NTT DoCoMo, l'opérateur japonais à l'origine
de l'i-mode. En décembre dernier, D2 Communications
a réalisé un chiffre d'affaires mensuel
de 300 millions de yens (2,4 millions d'euros).
Les
deux autres opérateurs mobiles japonais disposent
également de leur propre structure publicitaire.
KDDI s'appuie sur la régie a1Adnet (1 milliard
de yens de chiffre d'affaires en 2002, soit 8 millions
d'euros) et J-Phone, le joint-venture Japan Telecom-Vodafone,
sur la régie Japan Mobile Communications. Une
diversification suivie de très près par
les opérateurs européens.
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