Médias
Télé ADSL : TF1 part en éclaireur
L'expérimentation de l'offre DreamTV vient de démarrer : 24 chaînes et, en prime, un accès Internet, en attendant la vidéo à la demande. Bilan et commercialisation éventuelle dans six mois.  (Mercredi 22 janvier 2003)
         
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Généralement associée à l'Internet haut-débit, l'ADSL a un tout autre sens chez TF1. L'Asymetric Digital Subscriber Line (ligne d'abonné numérique à débit asymétrique) y est prise au sens premier du terme, tel qu'il apparaît dans l'encyclopédie du JDNet : "Technologie permettant de transporter des données numériques sur une ligne téléphonique classique et d'atteindre des débits de plusieurs centaines de Kbit/s." L'offre DreamTV, que le groupe audiovisuel vient de commencer à tester, repose bien sur le transport de données numériques, mais ces données sont surtout celles de 24 chaînes de télévision différentes, officiellement acheminées à 4 Mbs. En sus, les futurs abonnés auront "aussi" droit à un accès Internet à 512 Kps. Mais c'est bien une offre de télévision sur ADSL que TF1 s'apprête à tester - et promouvoir ensuite si le test est à ses yeux concluant…

Les premières installations ont eu lieu le 16 décembre dernier, et pour l'instant, une dizaine de foyers seraient équipés du modem et du décodeur indispensables. L'objectif (lire l'article du JDNet du 25/11/02) est d'équiper d'ici fin février les 200 volontaires, résidant dans le XVème arrondissement et à Boulogne-Billancourt et tous collaborateurs de TF1 ou de LDCom, l'opérateur télécoms associé à l'expérimentation. Selon les responsables de l'opération, menée par le Studio Multimédia, une filiale de TF1, le test durera six mois environ. C'est à la rentrée qu'une décision doit officiellement être prise par la direction du groupe sur la commercialisation réelle de l'offre DreamTV.

La genèse du projet remonte à 2000, lorsque TF1 a mené une première étude stratégique sur l'opportunité de proposer une offre TV alternative dans les zones très urbaines, où la concurrence avec TPS, dont TF1 est actionnaire à hauteur de 50%, est moindre. Parallèlement, une collaboration technique sur plusieurs prototypes était engagée avec Philips, NEC, Nokia ou le britannique PACE. En septembre 2001, un projet était présenté au ministère de l'Industrie qui, via le réseau RIAM (Recherche et Innovation en Audiovisuel et Multimédia), accordait un financement de 600.000 euros au premier groupe audiovisuel français et à ses partenaires industriels : Alcatel (infrastructure réseau et ADSL), Thomson Multimédia (décodeurs), Nextream (filiale des deux précédents, chargée de la partie encodage) et le CNAM (qui travaillait sur l'optimisation de la bande passante sur ADSL).

Pendant un an et demi, les différents intervenants s'attachent à la "la mise en place d'une plate-forme bout à bout de télévision sur ADSl", explique-t-on au service technique de DreamTV. Au-delà du travail sur la qualité de l'image, l'objectif annoncé était "de partir sur des technologies banalisées pour arriver à une offre commercialement intéressante. C'est une première expérience d'intégration de tous les équipements dans la même chaîne, même si techniquement, tous les appareils étaient prêts." L'offre intègre notamment un modem Speedtouch d'Alcatel et le décodeur Nextream qu'Alcatel et Thomson avaient présenté fin 2001, lire l'article du JDNet]. Un accès en Wi-fi est également possible.

Quant au choix d'un opérateur alternatif, LDCom, on peut l'expliquer par le souci de TF1 d'avancer vite - ou de donner cette impression - alors que son PDG, en guerre contre la Télévision numérique terrestre, proclame que l'avenir de la télévision passe par l'ADSL... Mais TF1, soucieux de ne rompre aucun pont, devrait également participer à l'expérimentation PCCAD (Pilotage et chargement de contenus audiovisuels à domicile) que France Telecom doit mener à partir de juin 2003 à Lyon auprès de 1.000 foyers payants.

Une dizaine de techniciens du Studio Multimédia travaillent depuis deux ans et demi sur le projet (une montée en charge est prévue pour l'assistance aux utilisateurs). Une autre dizaine de personnes s'est occupée des aspects marketing, et notamment l'offre de programmes. A l'heure actuelle, les testeurs de DreamTV ont droit à un bouquet de 24 chaînes, soit l'ensemble de l'offre du groupe TF1 (TF1, LCI, Eurosport...), les chaînes cinéma et jeunesse de TPS et les trois chaînes de FranceTélévisions, qui a accepté de participer à l'expérimentation. Nulle trace en revanche des chaînes du groupe Canal Plus, qui a décliné l'offre.

Seul bonus pour l'instant à ces 24 chaînes, des fiches d'informations sur les émissions en cours ou les programmes à venir, consultables grâce à la télécommande. Le contenu de ces fiches est réalisé par Prisma TV, la filiale spécialisé de Prisma Presse. Si ce bonus se veut minimaliste ("on n'a pas voulu faire de l'Internet sur la télé", se défend-on chez DreamTV), le secret est pour l'instant soigneusement gardé sur l'offre de vidéo à la demande qui apparaîtra inévitablement sur DreamTV (peut-être les testeurs de DreamTV seront-ils plus prolixes…).

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Le même secret est évidemment de mise sur le montant de l'investissement consenti par TF1 tout comme le futur prix de DreamTV, si la décision est prise de commercialiser l'offre. Ses responsables ne lâchent qu'un maigre indice : DreamTV ne coûtera pas plus cher que le satellite ou le câble… Ce dernier est évidemment dans le collimateur d'un projet qui mise sur le coût moindre des infrastructures ADSL pour rendre son offre compétitive. A titre de comparaison, Noos, le câblo-opérateur présent dans le XVème et à Boulogne, propose une offre TV + Web à 26 euros par mois. Pour DreamTV, réponse - éventuelle - en septembre.

[François Bourboulon, JDNet]
 
 
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