La compagnie low cost d'origine
irlandaise Ryanair continue son expansion en Europe avec
l'ouverture, le 4 avril prochain, d'une huitième
base pour ses avions. Après Londres Stanted, Dublin,
Glasgow Prestwick, Shannon, Bruxelles Charleroi, Francfort
Hahn et Milan Bergame (ouverture prévue le 6 février),
Ryanair s'installe près de Stockolm, à Skavsta.
Un déploiement qui lui permettra d'ajouter trente
vols quotidiens à destination de six aéroports
européens décentrés, dont Paris Beauvais.
"Aujourd'hui, nous sommes numéro un sur 68
% des liaisons que nous desservons", revendique Valérie
Gateau, directrice commerciale France.
En l'espace de trois
ans, date du lancement de son site Internet, Ryanair
s'est imposée comme une des premières
compagnies low cost en Europe. Sur l'exercice financier
clôturant en mars 2002, la société
annonce un chiffre d'affaires de 624 millions d'euros
pour un revenu net de 160 millions d'euros et une marge
brute opérationnelle de 24 %. Sur une année
glissante, allant de septembre 2001 à septembre
2002, la compagnie revendique une croissance de 35 %
de son chiffre d'affaires et de 71 % de son revenu net,
qui atteint alors 150,9 millions d'euros. En
2002, Ryanair déclare avoir transporté
16 millions de passagers, dont 1,5 million en France.
Distribuées initialement
par les agences de voyages via les GDS, les réservations
effectuées auprès de la compagnies passent
désormais à 95% par Internet. "Et
à terme, toutes les ventes s'effectueront par
le Net", renchérit Valérie Gateau.
Et pour cause... Alors qu'une réservation par
agence de voyage coûte 10 dollars à la
compagnie, une réservation en ligne revient à
1 dollar.
La compagnie entend d'ailleurs
développer les fonctionnalités de son
site pour en faire un véritable portail du voyages.
D'ores et déjà, Ryanair.com propose, en
partenariat avec Hertz, la location en ligne de voitures,
ainsi que la réservation de chambre d'hôtels
grâce à une alliance avec la société
Gulliver.
Contrairement à EasyJet
ou Aeris, Ryanair n'a pas déposé de dossier
de candidature pour la reprise des créneaux laissés
disponibles par une éventuelle cessation d'activité
d'Air Lib. Principale raison invoquée : l'impossibilité
d'obtenir sur Orly des rotations de vol de 25 minutes,
un des secrets de la rentabilité de Ryanair.
D'où l'installation de la compagnie sur des aéroports
moins importants et moins saturés.
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