Télécoms
France Télécom : ADSL et mobile, les deux bons élèves de la classe
L'opérateur, qui affiche un CA 2002 en hausse de 8,4%, voit se dessiner dans le haut débit et le mobile de nouvelle génération ses nouveaux leviers de croissance.  (Jeudi 30 janvier 2003)
         
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France Télécom, placé sous la présidence de Thierry Breton et dans une logique de désendettement, a publié hier son chiffre d'affaires 2002. Celui-ci ressort, en consolidé, en hausse de 8,4 % à 46,6 milliards d'euros. En pro forma, la croissance atteint 2,9 %. Sur le plan commercial, le nombre de clients de France Télécom s'établit à 111,7 millions au 31 décembre, en progression annuelle de 8,1 %.

France Télécom en 2002 (résultats consolidés)
Donnée
En milliards d'euros
Variation 2002/2001
Chiffre d'affaires total
46,63
+8,4 %
dont CA Orange
16,66
+12,8 %
dont CA Wanadoo
1,93
+32,4 %
dont CA services fixes, voix et données France
18,70
-5,7 %
dont CA services fixes, voix et données hors de France
9,33
+34,0 %
Nombre de clients (en millions)
11,7
+8,1 %

Au-delà de ces données brutes, l'opérateur a souhaité mettre en avant certaines de ses activités, et notamment le haut débit. Michel Combes, directeur financier de l'opérateur, parle même de l'ADSL comme de "l'un des principaux relais de croissance du groupe". En un an, Wanadoo, la filiale Internet du groupe, a multiplié par trois le nombre de ses clients haut débit en Europe pour atteindre un parc de 1,4 million. Au dernier pointage, fin décembre, Wanadoo dispose en France d'un million d'abonnés haut débit (ADSL et câble) sur un parc de 3,9 millions de clients.

Malgré le faible apport de Wanadoo au CA groupe (1,9 milliard d'euros en 2002), l'opérateur mise sur une montée en puissance de l'activité haut débit dans ses comptes 2003. La direction de France Télécom prévoit de doubler le nombre de lignes ADSL activées en Europe d'ici la fin de l'année pour atteindre les 2,8 millions. Cette projection représenterait un chiffre d'affaires lié aux lignes ADSL situé entre 0,8 et 1 milliard d'euros.

Autre activité à l'honneur : le mobile. Le chiffre d'affaires 2002 contributif d'Orange s'élève à 16,7 milliards d'euros, en croissance de 11,7 % en données pro forma. Le nombre de clients atteint 44,4 millions en progression de 9 % (3,6 millions de nouveaux clients en un an).

Au sein de cette galaxie, la branche Orange France représente 43 % du CA global de l'opérateur mobile. Le résultat dans l'Hexagone s'élève à 7,2 milliards d'euros, en croissance annuelle de 9,6 %. Le nombre de clients enregistrés par Orange France est maintenant supérieur à 19,2 millions, dont 18,8 millions de clients actifs. Orange France a terminé l'année 2002 avec une part de marché de 49,8%.

Dans le domaine de l'Internet mobile, Orange aurait vendu ses 30 000 premiers SPV (pour Son Photo Vidéo, premier Smartphone sous un système d'exploitation Windows) courant décembre. Un premier test pour mesurer l'intérêt des consommateurs vis-à-vis de ces mobiles nouvelle génération, qui devraient permettre à Orange d'augmenter son ARPU (revenu moyen par abonné) grâce à la transmission de données.

Les activités historiques de l'opérateur sont loin des croissances enregistrées dans le haut débit et le mobile. Le chiffre d'affaires des services fixes, voix et données dans l'Hexagone, l'une des piliers de France Télecom, est en baisse de 5,2 % en données pro forma à 18,7 milliards d'euros. En revanche, dans le même segment d'activité mais hors France, les résultats progressent. En 2002, le chiffre d'affaires s'élève à 9,3 milliards d'euros, en augmentation de 34 % par rapport à fin décembre 2001.

Une hausse des résultats qui prend en compte des paramètres comme l'intégration en juillet 2001 d'Equant. La filiale centrée sur les services de réseaux internationaux IP et de données a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d'euros en baisse de 3 %. Sur l'ensemble de l'année 2002, la prise de commandes s'établit à 1,9 milliard d'euros, dont 1,4 milliard issu de l'activité services de réseaux (network services).

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La branche BtoB dédiée aux réseaux IP, cotée au New York Stock Exchange et à Euronext Paris, prévoit une "amélioration significative" de son Ebitda en 2003 et projette de conserver une capacité d'autofinancement libre "positive". Equant a par ailleurs annoncé la signature d'un nouveau contrat sur cinq ans au minimum avec le ministère fédéral des Affaires étrangères allemand pour interconnecter plus de 100 de ses sites dans le monde entier.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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