Médias
Quand Le Nouvel Obs et Le Monde se rencontrent en ligne
Le groupe Nouvel Obs multiplie les initiatives sur Internet : après les rencontres en ligne, il tisse des liens éditoriaux croisés avec LeMonde.fr et prépare ses archives payantes.  (Vendredi 14 février 2003)
         
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Le site
NouvelObs.com

Le partenariat stratégique annoncé fin 2002 entre Le Monde et Le Nouvel Obs, qui prend la forme d'une participation croisée entre les deux groupes de presse, se ressent de plus en plus sur Internet. Et tout d'abord sur le plan éditorial : LeMonde.fr accueille une nouvelle chaîne automobile qui re-route sur LeQuotidienAuto.com, un site exploité par Le Nouvel Obs. En contrepartie, la barre de menu principale de la page d'accueil du NouvelObs.com dispose d'une nouvelle entrée "Education" qui re-route, elle, sur la partie thématique du Monde.fr.

Deuxième volet du rapprochement, la pub. I-Régie et le département Internet de Régie Obs, les deux structures en charge de la commercialisation des sites du Monde et du Nouvel Obs, ont lancé une offre de couplage publicitaire Internet baptisée Qu@lities. Outre les deux principaux portails (Le Monde.fr et NouvelObs.com), ce dispositif intégre également les sites de Télérama et de Courrier International, qui ont rejoint I-Régie la semaine dernière.

Ces différentes passerelles tissées avec Le Monde, inaugurent une période Internet pour Le Nouvel Obs. Présent sur le Net depuis 1996, Le groupe a approfondi sa stratégie Internet en lançant en décembre 1999 son "Journal Permanent" en ligne. Ce concept de traitement d'actualité en temps réel demeure, aujourd'hui encore, l'axe principal des activités Internet du groupe. Il donne lieu à l'envoi de trois newsletters par jour.

L'équipe éditoriale du Journal Permanent, qui comprend huit personnes, est pilotée par le rédacteur en chef Patrick Fiole. En tout, une quinzaine de collaborateurs du groupe gravite autour des sites éditoriaux. Le Journal Permanent est accompagné d'un enrichissement éditorial en provenance des magazines "papier" du groupe (Nouvel Obs, Sciences et Avenir, Challenges) et de ses suppléments (ParisObs.com, TéléObs.com). Aujourd'hui, par souci de "cohésion", les activités en ligne ont été r"intégrées dans la maison-mère. Auparavant, elles étaient exploitées à travers une filiale propre (Id Obs).

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Prestataire
Rapp Digital

Le site
ObsRencontre.com

L'univers communautaire du Nouvel Obs s'est enrichi fin janvier d'un site de rencontre, ObsRencontre.com, réalisé par Rapp Digital (ex-Tribal DDB). "L'objectif avec ce nouveau site est de favoriser les couplages Internet-papier sur les e petites annonces", explique Christina Sourieau, directrice des éditions électroniques du Nouvel Obs. L'inscription à ce service de rencontre en ligne est gratuite. L'internaute est invité par la suite à passer dans une zone "privilège", exploitée via des formules d'abonnement.

En janvier, l'ensemble des sites Internet du groupe Nouvel Obs a généré 1,4 million de visites et 10 millions de pages vues (source Cybermétrie). "Nous nous sommes fixés comme objectif d'atteindre les deux millions de visites par mois d'ici la fin de l'année", indique Christina Sourieau. En terme de destination, le Journal Permanent représente 60 % de l'audience globale. Un résultat qui n'est pas étonnant puisque l'internaute arrive d'emblée sur la partie "actualité chaude" en tapant Nouvelobs.com.

D'autres espaces tirent leur épingle du jeu en terme de trafic, comme la partie "automobiles", réalisée à partir d'articles extraits de l'hebdomadaire papier et du site LeQuotidienAuto.com. En attendant que d'autres sites thématiques, comme AbsoluFéminin.com, montent en puissance.

Sur l'ensemble de ses sites, Le Nouvel Obs dispose d'une base de données qui comprend entre 35 000 et 40 000 inscrits aux différentes newsletters. Pour dynamiser son trafic Internet, le Nouvels Obs a lancé au cours du second semestre 2002 une vague de concours dotés d'automobiles de rêve (Mazda, Roadster MG). L'objectif de ces animations était, d'une part, de développer la notoriété du Journal Permanent et de collecter, d'autre part, les profils des internautes fidèles au support. Une base qui pourrait se révéler utile pour des opérations marketing ultérieures. Mais, à l'instar du groupe L'Express-L'Expansion, l'équipe Internet du Nouvel Obs se montre peu encline à ouvrir sa base de données pour des opérations de permission marketing.

Le modèle économique Internet du groupe reste toujours orienté vers la publicité en ligne et les partenariats, qui représentent 70 % du chiffre d'affaires généré. D'autres grandes lignes se partagent les 30 % du chiffre d'affaires restants. Parmi elles, les abonnements "papier" générés en ligne. Sur 2002, l'équipe Internet a recensé entre 800 et 1 000 nouveaux abonnements par mois aux magazines "papier" via les modules dédiés sur les sites du Nouvel Obs. Autre source de revenus : l'activité de revente de contenu, encore naissante. Dans ce domaine, le groupe a signé un accord de diffusion sur le contenu automobile avec la filiale Internet de Swiss Telecom.

Pour étoffer les sources de revenus, les archives en ligne devraient passer dans le courant de l'année en modèle payant. Une évolution dont les contours d'exploitation restent encore à définir. Les internautes devraient pouvoir rechercher et acheter des articles tirés des trois principaux supports (Nouvel Obs, Challenges et Science et Avenir) et qui ont été publiés au cours des sept dernières années.

Le groupe média a acquis également une expérience dans le domaine du commerce électronique avec l'exploitation du site marchand Lobjetdumois.com, en lien avec le cataloguepapier éponyme diffusé à six millions d'exemplaires. Sur cette activité de vente à distance, le canal Internet a permis de générer l'année dernière un chiffre d'affaires "d'environ 300 000 euros" et d'attirer 10 000 nouveaux clients.

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Le site
NouvelObs.com

Le Nouvel Obs ne souhaite pas communiquer sur le chiffre d'affaires global généré à partir de ses activités Internet. Le groupe reste également discret sur l'enveloppe financière dédiée à ses activités online. Seul indice : pour 2003, la tendance serait plutôt à la baisse. Mais, sauf dégradation conjoncturelle importante, les activités Internet du groupe devraient parvenir à l'équilibre à la fin de l'année.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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