Lors de sa présentation
aux analystes des résultats 2002, TF1 a publié
les comptes de sa filiale Internet. Le chiffre d'affaires
d'e-TF1 ressort à 11 millions d'euros, en hausse
de près de 40 % par rapport à 2001.
Le résultat d'exploitation s'inscrit toujours
en négatif à -8,9 millions d'euros. Quant
au résultat net, il ressort à -9,1 millions,
en amélioration de 44 %. Néanmoins,
ce résultat est inférieure aux prévisions
de Patrick Le Lay, le PDG de TF1, qui tablait, en septembre
dernier, sur des pertes de 8 millions d'euros (lire
l'article
JDN du 06/09/02). En matière d'audience,
décembre 2002 s'affiche en croissance annuelle
de 60 % avec un trafic de 1,6 million de visiteurs
uniques.
e-TF1
en chiffres en 2002
|
(en
millions d'euros)
|
2002
|
2001
|
Variation
|
Chiffre
d'affaires annuel
|
11,0
|
8,0
|
+ 37,5
%
|
Chiffre
d'affaires premier semestre
|
5,1
|
2,8
|
+ 82 %
|
Chiffre
d'affaires second semestre
|
5,9
|
5,1
|
+ 15,7 %
|
Résultat
d'exploitation
|
- 8,9
|
- 14,8
|
+ 40 %
|
Résultat
net
|
- 9,1
|
- 16,3
|
+ 44 %
|
Nombre
de visiteurs uniques sur les sites de TF1 en décembre*
|
1,6
|
1,0
|
+ 60 %
|
Source :
TF1. * Source : Cybermétrie,
en million.
TF1
a souligné les efforts de déploiement
des contenus et des services payants sur les sites d'e-TF1.
Au début du mois, dans une interview
au JDN, Ludovic Lecomte, directeur des contenus d'e-TF1,
souligné déjà l'importance des
programmes événementiels relayés
en ligne comme Star Academy et la réussite des
jeux télévisés déclinés
en ligne en version payante. Le jeu en ligne "Qui
veut gagner des millions" s'affiche ainsi à
l'équilibre pour sa première année
d'exploitation payante. Pour
2003, le principal objectif d'e-TF1 dans ce domaine
est le développement de synergies entre les activités
Internet, mobile et Audiotel, Minitel et Télétexte.
Une stratégie qui devrait donner lieu à
la création d'un pôle interactif, regroupant
l'ensemble de ces activités au sein du groupe.
L'autre grand défi 2003
que s'est lancé TF1 en matière de nouvelles
technologies est la télévision via ADSL.
Ce projet, baptisé Dream TV, vient s'opposer
frontalement à la télévision numérique
terreste (TNT), que TF1 continue de combattre avec virulence.
"La télévision ADSL range la TNT
au rang des accessoires, a estimé Patrick Le
Lay, lors de la présentation des résultats
aux analystes. En plus, la distribution de télévision
par l'ADSL devrait nous permettre d'économiser
sur les coûts de diffusion par TDF [56 millions
d'euros en 2002, ndlr], qui est en position de monopole."
Pour ce projet TV-ADSL, TF1
a réalisé une étude technico-économique
afin de valider techniquement et économiquement
le concept. La plateforme technique est financée
par le Ministère de l'Industrie, dans le cadre
du programme RIAM (Recherche et Innovation en Audiovisuel
et Multimédia). Le groupe a également trouvé
des partenaires industriels, en l'occurence Thomson,
Alcatel et le CNAM.
La seconde étape du
projet est la réalisation d'une expérience
pilote étendue. Depuis
la fin décembre, un petit groupe d'abonnées
testent grandeur nature sur le quinzième arrondissement
de Paris et à Boulogne l'offre de télévision
ADSL qui donne accès à une offre TV numérique
élargie (Francetélévisions, Arte,
la BBC, MTV, etc.) et à un accès Internet
haut débit. Par ailleurs, toujours en TV ADSL,
TF1 participe au test pilote PCCAD de France Télécom
sur Lyon.
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