Médias
Dream TV : vraie-fausse querelle autour d'une marque
Le groupe De Winter a déposé en novembre dernier auprès de l'Inpi la marque Dream TV, utilisée par TF1 pour son expérimentation de télé Adsl. Pour l'instant, les échanges restent courtois.  (Mercredi 5 mars 2003)
         
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De Winter Group
Entre la défense légitime d'une marque et tentative opportune de faire parler de soi, il est parfois difficile d'établir la frontière. Ainsi, la dénomination "Dream TV", exploitée en nom de code par le groupe TF1 dans le cadre de son expérimentation d'offre de télévision sur ADSL, est également revendiquée par dépositaire légal de la marque auprès de l'Institut nationale de la propriété industrielle (INPI). Représentant français de la mystérieuse société américaine De Winter Group (qui regroupe une galaxie hétérogène de prestations et de services Internet, notamment en matière de haut débit), Pierre Dupont a déposé cette marque l'année dernière. Et plusieurs articles récents concernant l'expérimentation Dream TV menée par le groupe TF1 semblent avoir crispé le dépositaire légal. "Comment TF1 peut-elle utiliser une marque déposée par nos services?", s'interroge Pierre Dupont, qui s'empresse d'ajouter que cette petite polémique ne devrait pas faire l'objet de poursuites judiciaires... du moment que l'on reste dans un cadre d'exploitation raisonnable.

Pour protéger les produits hauts débits de De Winter Group développés sous des marques comme "DreamBox" (décodeur télé), "Dreamtel" (téléphone + visiophonie + Minitel+ Internet) ou "DreamRoom" (écran LCD + Plasma TV), Pierre Dupont a déposé sous son propre nom la marque "Dream TV" auprès de l'INPI de Nice en novembre 2002 dans différentes classes (CL09; CL38 et CL42 liées à la protection des produits et services dans le domaine de "l'équipement pour le traitement de l'information et les ordinateurs et les services de télécommunications, de messagerie électronique par réseaux électroniques" comme Internet).

Coïncidence? Cet enregistrement à l'INPI survient alors que la presse spécialisée commence à évoquer le projet Dream TV de TF1 (lire l'article du JDNet du 25/11/02). Pierre Dupont se défend d'un quelconque opportunisme. En revanche, le représentant français de De Winter Group se montre "surpris" par la démarche du groupe audiovisuel qui ne prendrait pas la précaution de déposer une marque avant de l'exploiter pour son propre compte.

L'offensive de dépôts de marques se poursuit en janvier 2003 : Pierre Dupont effectue dans un second jet les démarches nécessaires pour protéger les concepts DreamTV, DreamTel, DreamBox, DreamRoom, DreamVideo et Dreamsat auprès de l'INPI, et ce, toujours sous son propre nom. Du côté des noms de domaines liés à Dream TV, les résultats sont là aussi surprenants : DreamTv.fr n'est pas attribué et le .com est détenu par une société basée à Zürich (Alive Productions Ltd).

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Une vraie-fausse querelle qui, officiellement, n'effraie pas la grande maison TF1. Le Studio Multimédia, la division du groupe audiovisuel qui supervise le projet de télévision par ADSL, reconnaît n'avoir pas pris le soin de jeter un coup d'oeil sur le dépôt légal de la marque "Dream TV". "C'est juste un nom de code pour notre expérimentation, affirme Eric Cremer, directeur marketing du Studio Multimédia de TF1. Les détenteurs de la marque n'ont pas de souci à se faire. Nous ne comptons pas commercialiser cette marque." Fin de la querelle?

De Winter : discrétion à haut débit

Il est difficile de cerner les ambitions de De Winter Group : il s'agirait d'un conglomérat de services Internet issus de divers pays (Grande-Bretagne, Maroc, France, Belgique...) qui ont été rassemblés sous une même entité (sous une première appellation World-Wide Data Base puis De Winter Group) il y a deux ans.
Pierre Dupont, son représentant en France, reste discret sur la genèse du projet qui regrouperait "600 collaborateurs, 2.500 distributeurs revendeurs, 300 développeurs, 80 traducteurs et 200 cyber-reporters" (éléments donnés sur le site corporate), sur son organisation (qui reposerait sur le télétravail), sur la direction du groupe (qui serait britannique) et sur ses résultats financiers.
Cette culture du secret s'expliquerait par le fait qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les activités ne deviennent opérationnelles à 100%, argumente Pierre Dupont. De Winter Group est notamment constitué d'anciennes start-ups comme France Plus (France) et de Belganet (Belgique), apparues dans la deuxième moitié des années 90. Il propose des prestations liées au haut débit comme la fourniture d'accès Internet haut débit à destination des entreprises (le groupe commercialise en France une offre haut débit baptisée ClubADSL), le développement d'un réseau international de sites de proximité (My-City.tv) et d'une batterie de services Internet (regroupés sous le label Continental-Network.com).

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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