Dans
la guerre contre le piratage lancée par l'industrie
du disque, les entreprises se retrouvent à leur
tour en première ligne. La RIAA (Recording
Industry Association of America, le syndicat américain
du disque) a expédié un courrier à
300 entreprises américaines leur signalant que
certains de leurs employés utilisaient leur connexion
Internet au bureau pour télécharger des
fichiers musicaux via des plates-formes P2P.
Le
courrier, volontairement alarmiste, signale aux entreprises
les risques juridiques qu'elles encourent en laissant
faire de tels agissements, et notamment la saisie du
matériel ayant permis d'effectuer les téléchargements
illégaux. Pour enfoncer un peu plus le clou,
la RIAA détaille la liste des connexions établies
depuis le réseau de l'entreprise sur des plates-formes
comme KaZaA ou iMesh. S'y ajoute un CD où sont
regroupés les logs des fichiers MP3 disponibles
sur le réseau et proposés en téléchargement
aux internautes extérieures à l'entreprise.
Cet
avertissement personnalisé cherche à ranger
définitivement les entreprises dans le camp de
l'industrie du disque en coupant l'accès P2P
aux salariés. La RIAA n'a pas souhaité
communiquer la liste des 300 entreprises visées
par ce courrier. Seules indications : 35 %
des sociétés concernées travaillent
dans la high-tech, 20 % dans le secteur médical
et 20 % dans l'industrie lourde.
Cette
nouvelle initiative de l'industrie du disque envers
les entreprises vient s'ajouter aux premières
démarches lancées en ce sens depuis le
début de l'année. En février, la
RIAA avait expédié aux 1 000 premières
entreprises américaines un guide leur expliquant
les actions à mener pour juguler le téléchargement
pirate. Une action qui en Europe avait été
relayée par l'IFPI (International Federation
of the Phonographic Industry), une structure basée à
Londres.
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