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Vivendi Universal fait ses comptes Internet 2002
Le groupe a perdu 232 millions d'euros sur ses activités en ligne en 2002. C'est mieux qu'en 2001 mais moins bien que prévu. Le fond Viventures doit être cédé au californien Global Asset Capital.  (Mardi 8 avril 2003)
         
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La stratégie de désengagement Internet menée par Vivendi Universal depuis l'arrivée de Jean-René Fourtou à la présidence du groupe de communication, commence à apparaître dans les comptes. Dans le rapport annuel provisoire de l'exercice 2002 du groupe qui a été rendu public le 2 avril, les pertes d'exploitations imputées aux activités Internet sont passées de 290 millions d'euros en 2001 à 232 millions d'euros en 2002, soit une baisse de 20%.

Le groupe de communication souligne que cette amélioration "reflète les efforts constants pour interrompre les activités non rentables et contrôler les coûts". Une restructuration qui semble prendre plus de temps que prévu puisque les pertes devaient être divisées par deux dans le courant de l'année 2002, si l'on en croît une interview au JDN de Philippe Germond, président de Vivendi Universal Net, réalisée en juillet 2002.

A cette époque, il est vrai qu'il restait encore un semestre d'activité. Philippe Germond a quitté le groupe VU avant la fin de l'exercice 2002.

Signe du maigre intérêt que Vivendi Universal porte à ses actifs Internet. Ils ont été inscrits dans un registre "autres" du chiffre d'affaires global du groupe de communication en 2002. Ils sont associés à d'autres actifs dont une grande partie devrait être cédée prochainement : Vivendi Telecoms International, Vivendi Valorisation et les actifs de VU Publishing qui n'ont pas été cédés en 2002 (division presse grand public, Comareg et les activités brésiliennes Atica & Scipione).

Ce conglomérat d'activités "autres" représente un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros et une perte de 485 millions d'euros pour VU. Le quotidien Les Echos est parvenu à isoler le chiffre d'affaires Internet qui s'élèverait à 174 millions d'euros. Un élément qui n'apparaît pas comme tel dans le rapport annuel de VU.

Dans le domaine de l'Internet, la plus grosse opération de cession en 2002 a été la vente de la participation de 50 % de VU dans Vizzavi Europe à Vodafone. Le groupe de Jean-René Fourtou a perçu 143 millions d'euros en numéraire. A cette occasion, VU a repris 100% de Vizzavi France et indique avoir comptabilisé une plus-value de 90 millions d'euros.

L'équipe de Vizzavi a rejoint les locaux de SFR. Elle a pris en main le portail multimédia mobile de l'opérateur. Mais la marque Vizzavi a été estompée. Certaines aventures Internet continuent à coûter cher : en Europe, la fermeture de l'annuaire multimédia Scoot (Internet et téléphone) a généré une perte de 16,7 millions d'euros sur l'année. VU Net a comptabilisé à fin décembre 2002 une provision de 16,8 millions au titre de ce dossier.

Les premiers bilans liés aux restructurations Internet, menées dans les années 2001-2002, commencent à apparaître : du côté des jeux en ligne, le rapprochement entre Flipside et Uproar, survenu en 2001, a coûté environ 15 million d'euros, dont 9 millions d'euros d'indemnités de départ et 6 millions d'euros liés à des coûts de fermeture d'installation (dépréciations d'actifs, résiliation de contrat de bail, etc.).

La concentration des actifs Internet US dans une seule entité (Vivendi Universal Net USA) a engendré un coût de 4 millions d'euros. En Europe, VU estime que la réévaluation des activités "Education et divertissement", des portails horizontaux et des activités de services et de soutien a coûté 18 millions d'euros, dont 10 millions pour les indemnités.

Parmi les services Internet disparus figurent Divento (le service de billeterie et portail culturel) ou Ad-2-One (régie publicitaire) pour la France. Côté Etats-Unis, le portail de music GetMusic a été fermé. Une cessation d'activité qui a nécessité un provisionnement de 8,4 millions d'euros. Au titre de l'année 2002, le plan de restructuration globale, plan social y compris, a engendré une perte de 59,2 millions d'euros.

Ce processus de révision des actifs Internet continue en 2002 sous diverses formules : reclassement interne, cession voire fermeture pour les divisions "ayant un potentiel de croissance insuffisant". Une politique qui entraîne des mouvements de contestations de la part des salariés des divisions concernés. Ainsi, dans un communiqué de septembre 2002, un collectif de salariés français de VU Net qualifiait leur pôle de "grand gachis". Il rappelait notamment qu'en neuf mois (décembre 2001 - septembre 2002), l'effectif dédié aux services Internet du groupe était passé de 1 500 personnes à 200.

La holding VU Net a l'intention de se séparer de services comme AlloCiné (portail cinéma), iFrance (portail mutli-services) ou Flipside (jeux en ligne). Les deux "Net-holding" (France et Etats-Unis), chapeautant les services électroniques de VU, ont également fait l'objet d'un plan de rationalisation avec des réduction d'effectif de part et d'autres de l'Atlantique.

Pour la France, la fermeture de la holding VU Net est prévue en juillet prochain. Par conséquent, la recherche d'acquéreurs pour les actifs Internet de VU mis en vente devrait s'accélerer dans le courant du printemps.

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Il arrive que les engrenages Internet prennent du temps à se démêler : c'est le cas de l'engagement lié à la cession des actions préférentielles d'AOL Europe détenues par VU et qui devraient retourner prochainement dans le giron d'AOL Time Warner. Son montant porte sur 812 millions de dollars liés au risque de marché sur l'option de vente des actions AOL. Très prochainement, AOL Time Warner devrait faire savoir s'il souhaite acquérir ces actions préférentielles en numéraire ou en titres groupe, ou par une combinaison des deux.

Le groupe VU se sépare de Viventures

Selon l'édition des Echos datée du 7 avril, Vivendi Universal aurait retenu le fonds californien Global Asset Capital comme acquéreur de Viventures Partners et de ses participations. Le montant de l'opération s'élèverait à 9 millions d'euros. Viventures (I et II) avait réuni respectivement 118 et 630 millions d'euros.
Au cours de la période de la nouvelle économie (1999-2001), Viventures avait investi dans des sociétés comme Bananalotto (loterie en ligne), ChateauOnline (caviste en ligne), iFrance (portail muti-services), Phone Valley (prestataire SMS) ou Airweb (prestataire mobile).

 

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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