Après des débuts
difficiles en France, les coupons électroniques
entrent progressivement dans la boite à outil
marketing des marques. Mais moins sous la forme de coupons
virtuels que sous celle de coupons imprimés compensable
en magasin.
"Sur les douze
derniers mois, nous avons émis 2,4 millions de
bons de réduction immédiate sur des produits
de grande consommation pour le compte de 120 grandes
marques", avance Raphaël Hodin, directeur
général de Syracuse On Line, filiale à
100 % du groupe Syracuse gérant la marque et
le site Pixibox.com. "Ces derniers ont déclenché
par la suite 500.000 achats en magasin", ajoute-t-il.
Des chiffres qui d'après la direction de Pixibox,
ont été multipliés par deux en
l'espace d'un an et devraient l'être de nouveau
en 2003.
L'offre de e-couponing proposée
par Syracuse On Line aux marques s'articule en fait
autour de deux prestations. La première consiste
à définir avec la marque une offre de
coupons, puis à la mettre en ligne sur son site
Pixibox.com. Après s'être inscrits et avoir
rempli un formulaire assez complet sur leurs centres
d'intérêts et leurs caractéristiques
socio-démographiques, les internautes peuvent
sélectionner des coupons, les enregistrer dans
leur panier, puis au choix, se les faire envoyer gratuitement
par la poste ou les imprimer chez eux. Dans ce cas,
des étiquettes personnalisées leur sont
envoyées par courrier pour authentifier chaque
coupon et permettre l'échange en magasin. Actuellement,
cette solution est utilisée par 40 % des internautes.
Pour élargir les lieux
de diffusion des coupons et donc les points de contact
avec les internautes, Syracuse On Line vend sa technologie
en marque blanche à une quinzaine de sites. Ceux-ci
sont de trois types. Des sites médias comme TF1,
Prima ou Auféminin. Des distributeurs comme Géant,
Système U, Leclerc et Carrefour. Et des marques
comme Danone (Danoneconseils.com), Unilever (Pourtoutvousdire.com),
Gemey, Masterfood, Kronenbourg, Heineken et bientôt
Garnier (Garnier Beauty Bar). Ces derniers ont la possibilité
de reprendre toute ou partie de l'offre de coupons proposée
par Pixibox, ou de présenter leur offre. "En
2002, nos sites clients ont représenté
la moitié des bons de réduction émis",
indique Raphaël Hodin.
Contrairement au couponing
traditionnel, le mode de facturation de Syracuse On
line repose sur le nombre de coupons émis et
non sur le nombre de contacts. "10 000 bons de
réduction sont facturés 2 000 euros",
indique la direction de la société, ce
coût comprenant la création du coupon,
le reporting et l'émission de 10 000 coupons.
Autre avantage de ce système, selon Pixibox,
un taux de retour relativement stable. Situé
entre 25 et 30 %, il permet de budgéter correctement
une opération de couponing alors que pour les
coupons traditionnels, les taux de retour peuvent varier
de 1 à 10, selon Raphaël Hodin. Enfin, le
e-couponing permet de renforcer la connaissance des
clients.
Cette activité a
d'ailleurs permis à Syracuse On Line de créer,
il y a un an, une branche études ad hoc, aujourd'hui
en forte croissance, qui contribue pour 20 % de son
chiffre d'affaires. Par ailleurs, elle a créé
une offre combinant offline et online pour séduire
les marques habituées à faire du couponing
offine. Cette activité réprésente
40 % de son chiffre d'affaires, les 40 % restant étant
générés par le e-couponing. En
2003, Syracuse On Line, qui emploie sept personnes,
table sur 1 million de marge brute.
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