Après l'association
d'AOL, MSN et Yahoo pour lutter contre le fléau
du spam et la publication d'une enquête réalisée
par la CDT (Center for Democracy & Technology) sur
les origines du spam, c'est au tour de la Federal Trade
Commission (FTD) d'alerter les autorités américaines
avec une nouvelle étude.
Après l'examen d'un échantillon de 1 000
spams issus d'une base de 11 millions d'e-mails non
sollicités, la FTD révèle que 66
% d'entre eux comportent des informations erronées
sur l'identité de l'expéditeur (ligne
"from"), ou sur le sujet du mail, ou encore
dans le message lui-même. Un tiers des spams utilisent
des sujets qui n'ont rien à voir avec le contenu
du message et 40 % contiennent des fausses promesses
telles que "perdez du poids pendant que vous dormez".
Ces
chiffres augmentent d'ailleurs avec certains types d'e-mails.
90 % des spams ayant trait à des opportunités
d'investissement comportent de fausses informations.
Les secteurs du voyage et de la santé ne sont
pas épargnés non plus. Selon la FTC, 48
% des courriers électroniques relatifs à
la santé et 47 % des e-mails concernant le voyage
comportent des informations erronées.
La FTC reçoit environ
130 000 spams tous les jours, forwardés par des
internautes sur son adresse spécialement créée
pour recevoir des plaintes : uce@ftc.gov. Il y a deux
ans, cette adresse ne recevait que 10.000 spams, soit
treize fois moins.
La présentation
de cette enquête ouvre un forum de trois jours
sur les solutions à apporter au spam. Les initiatives
ne manquent pourtant pas. Cette semaine, Charles Shumer,
un sénateur démocrate de New York a proposé
un projet de loi pour la création d'une liste
volontaire d'internautes ne voulant pas recevoir de
mails non sollicités. Cette proposition suit
de peu un projet de loi sur la régulation des
e-mails commerciaux déposés par les sénateurs
démocrates Conrad Burns du Montana et Ron Wyden
de l'Oregon.
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