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Gameloft mise sur le marché des jeux mobiles
La filiale d'Ubisoft multiplie les accords internationaux avec les opérateurs et les constructeurs de terminaux mobiles. Elle espère parvenir à l'équilibre financier d'ici la fin de l'année.  (Mardi 13 mai 2003)
         
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Après avoir parié sur les jeux en ligne, Gameloft, propriété des frères Guillemot (les dirigeants du studio de production de jeux vidéo Ubisoft), a décidé de se reconvertir dans les jeux Java sur téléphones mobiles. Un marché en plein développement : les nouveaux terminaux disposant d'un écran en couleurs (comme ceux de Nokia) intégrent la technologie Java. En France, le parc de ces terminaux "nouvelle génération" devrait se situer entre 6 et 8 millions d'unités d'ici la fin de l'année. Au plan mondial, selon Strategy Analytics, le marché des jeux mobiles (qui comprend le segment des jeux en téléchargement) devrait atteindre les sept milliards de dollars d'ici 2008.

Dans ce domaine, Gameloft dispose d'un catalogue de quatre-vingt jeux, dont une trentaine d'action, mis à la disposition des fabricants de terminaux mobiles ou des opérateurs mobiles. Ce catalogue de jeux profite assez logiquement des synergies avec Ubisoft. "Au travers des accords de licensing, nous montons systématiquement une version mobile des titres à très fort succès d'Ubisoft", explique Gonzague de Vallois, vice-président publishing de Gameloft.

Selon ce principe, Gameloft peut ainsi exploiter les aventures de Rayman sur mobile (qui font partie des dix jeux retenus par SFR) ou celles de Splinter Cell, un jeu d'espionnage développé dans un premier temps sur Xbox puis PS2.

A l'autre bout de la chaîne, la société multiplie les accords avec les opérateurs importants. Au total, Gameloft recense vingt-cinq opérateurs dans son portefeuille dont T-Mobile, Telefonica, 02 ou Vodafone. En France, l'éditeur travaille avec les trois opérateurs, SFR, Bouygues Telecom et Orange. Le modèle économique développé par Gameloft repose sur un système de commission sur le téléchargement des jeux. Cette rétribution varie entre 60 % et 75%.

Forte de ces références de poids, la société explore aujourd'hui L'Europe de l'Est et l'Asie. La semaine passée, Gameloft a annoncé un accord en Chine avec Hutchison Telecommunications. Cet opérateur télécoms basé à Hong Kong est à l'origine d'une offre 3G déjà disponible au Royaume-Uni. Selon cet accord, la société française va notamment pouvoir mettre en place un bouquet de jeux sur le portail grand public Tom.com, propriété d'Hutchison.

A ce jour, Gameloft revendique entre 100 000 et 200 000 téléchargements de jeux par mois au niveau mondial. Selon les pays, les moyens de micro-paiement varient. En France, l'éditeur vend ses jeux en direct à travers un système Audiotel mis en place sur son site Internet (10 000 jeux vendus par mois). En Espagne et au Royaume-Uni, c'est le canal de vente par SMS Premium qui est exploité.

Parallèlement aux opérateurs, la société entretient des relations privilégiées avec les grands constructeurs de terminaux (Nokia, Motorola, Sagem, Panasonic...) qui cherchent à disposer de contenus mobiles attractifs. Gameloft discute également avec les réseaux de distribution de produits mobiles comme Phone House ou Carrefour Télécom. Ces partenaires sont importants pour la commercialisation de cartes à gratter pré-payées permettant de télécharger des jeux sur mobile. Une déclinaison de l'offre qui a débuté en novembre dernier.

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Sur 2002, Gameloft, société cotée au Nouveau marché de la Bourse de Paris depuis mi-2000, a réalisé un chiffre d'affaires de 4,6 millions d'euros. L'éditeur affiche un résultat d'exploitation négatif de 10,2 millions d'euros pour un résultat net de -23,2 millions. La société s'est engagée à parvenir à l'équilibre financier d'ici la fin de l'année.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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