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Le torchon brûle entre Overture et T-Online
Bien décidé à ne pas perdre un de ses principaux clients européens et à ne pas reculer sur un marché chèrement acquis, Overture a obtenu de la justice allemande que T-Online réintégre ses liens promotionnels.  (Mardi 2 septembre 2003)
         
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Rien ne va plus entre les deux partenaires d'hier... Suite à l'annonce mi-juillet du rachat d'Overture par Yahoo, le FAI allemand T-Online (Club-Internet en France) a décidé de mettre fin brutalement au contrat le liant avec la société de liens promotionnels Overture. "Cela s'est passé très vite, le 7 août, raconte Christophe Parcot, directeur général d'Overture France. Ce jour-là, nous avons appris officiellement que T-Online rompait unilatéralement notre contrat. Dans les deux heures qui ont suivi, l'ensemble de nos liens promotionnels avaient disparu des sites de T-Online."

Pour justifier cette rupture, T-Online évoque une clause de l'accord lui permettant de se désengager sans dédommagement dans l'hypothèse où Overture passerait sous la coupe d'un concurrent direct. Pour T-Online, ce concurrent direct a un nom : Yahoo.

Contestant cette interprrétation, la société de liens promotionnels a déposé plainte pour rupture abusive de contrat devant le tribunal de grande instance de Francfort via sla filiale allemande. L'audience a eu lieu jeudi 28 août et la décision rendue vendredi 29.

"Le tribunal a délivré en référé une injonction contre T-Online lui intimant de réactiver les liens sponsorisés d'Overture en lieu et place de ceux de Google", annonce Christophe Parcot. Mi-août, T-Online a en effet signé avec Google pour la mise en place, dans ses pages, du moteur de recherche et du service de liens promotionnels de la société américaine.

Cette injonction devrait obliger T-Online à obtempérer dès cette semaine. Une démarche similaire (demande d'injonction) a été effectuée concernant les résultats algorithmiques (le moteur de recherche) qui était géré par Fast, filiale d'Overture depuis février 2003. La décision du tribunal est annoncée pour mercredi ou jeudi.

Mais le feuilleton est loin d'être terminé. D'une part, T-Online certifie ne pas avoir reçu officiellement l'injonction du TGI de Francfort. La position officielle du fournisseur d'accès est la suivante : "T-Online ne commente pas cette décision, indique un porte-parole de la société. Nous n'avons pas encore reçu d'injonction de quelque sorte que ce soit jusqu'à présent. Une fois que nous aurons reçu une injonction, nous la transmettrons à notre département juridique pour qu'il l'étudie dans le détail." Le fournisseur d'accès fera sans doute appel de cette décision.

Overture, de son coté, compte demander des dédommagements. "L'annonce de la rupture de contrat par T-Online a eu un double impact négatif sur notre activité. Non seulement nous avons perdu du chiffre d'affaires depuis le 7 août dernier mais cela a également impacté notre image de marque. Nos autres partenaires ont été décontenancés par l'annonce de T-Online. C'est pourquoi nous avons l'intention de demander des dommages et intérêts", certifie Christophe Parcot. Cette indemnisation pourrait s'élever à plusieurs dizaines de millions d'euros.

La porte est toutefois encore ouverte aux négociations. "Nous aurions préféré ne pas devoir aller devant les tribunaux et continuer à travailler avec T-Online, explique le directeur général d'Overture France. D'ailleurs, nous sommes toujours prêts à discuter avec eux. Ils demeurent un très bon partenaire. Un de nos partenaires historiques en Europe, qui plus est."

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Par le baton ou la carotte, Overture compte faire un exemple de l'affaire T-Online : la société peut craindre que son rachat par un portail de l'importance de Yahoo ne déclenche une vague de défiance de la part de sites-supports si chèrement conquis depuis un an.

Le contrat pluriannuel qui liait Overture et T-Online devait prendre fin en 2004 au plus tôt. Il concernait l'Allemagne, la France et l'Espagne (encore en phase de test).

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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