La logique de passerelle entre
"petits" et "grands" outils de messagerie
instantanée s'intensifie. AOL et Reuters ont
annoncé hier, mardi, la signature d'un accord
d'interconnexion de leurs plates-formes de dialogue
instantané, AIM et ICQ d'un côté
et Reuters Messaging de l'autre.
Les
conditions financières de cet accord n'ont pas
été dévoilées. Une seule
certitude: suite à cette signature, un membre
de la communauté Reuters Messaging pourra entamer
une discussion en ligne avec un membre d'AIM et vice-versa.
Cette
association avec un grand groupe Internet va permettre
à l'agence mondiale de presse de proposer à
sa petite communauté d'utilisateurs professionnels
(300 000 inscrits dont 50 000 actifs) utilisant
son outil de messagerie
instantanée de bénéficier d'une
ouverture directe sur le grand public. Avec ses 60 millions
de membres actifs dans le monde, la méga-base
de la messagerie instantanée se montre particulièrement
attractive.
Cet
accord, qui n'est pas sans rappeler la logique du roaming
qui s'est développée dans l'univers du
téléphone mobile, pourrait préfigurer
une redistribution des cartes sur le marché de
plus en plus convoité des messageries instantanées,
tant grand public que professionnelles. L'interconnexion
des messageries permettrait d'offrir un caractère
universel à ces services que beaucoup imaginent,
à terme, aussi important que l'e-mail. Reste
un problème de taille : l'interopérabilité
des plates-formes.
Le partenariat AOL-Reuters
deviendra opérationnel à l'occasion de
la nouvelle version de l'outil Reuters Messaging, qui
devrait être dévoilé au premier
trimestre 2004. Lancé en octobre 2002, le service
de messagerie instantanée de l'agence de presse
a été adopté par plus de 2 500
entreprises dans le monde. Nul doute que les prochains
développements tourneront autour de la solution
professionnelle Enterprise AIM Services exploitée
par AOL.
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