Les grands comptes possèdent une
proportion croissante de leurs noms les plus intuitifs..
C'est la conclusion principale de l'édition 2003
de l'étude menée chaque année par DNS News Pro pour le
Journal du Net. L'étude porte sur les noms de domaines
en .com, .net, .org et .fr les plus intuitifs en regard
des noms des entreprises ("tf1.xx" pour TF1, "francetelecom.xx"
et "france-telecom.xx" pour France Telecom, etc). 516
noms au total ont été passés en revue en intégrant les
.biz et .info, mais par souci de cohérence avec les années
2000 et 2001, où elles n'existaient pas encore,
ces deux dernières extensions ne sont pas prises en compte
dans les statistiques.
Des sociétés de plus en plus prudentes
Sociétés
ayant déposé au moins 75% de leurs noms les plus
intuitifs
|
|
2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
75%
et + |
64%
|
53%
|
40%
|
23%
|
100% |
25%
|
19%
|
17%
|
3%
|
Source
: DNS
News Pro
|
L'actualisation
de l'étude menée fin août 2003 montre que les grandes
tendances de l'année dernière se sont confirmées. La
proportion de sociétés ayant déposé au moins 75% de
leurs noms les plus intuitifs a ainsi connu une évolution
spectaculaire en quatre ans. La
proportion des "75% et +" a presque triplé tandis qu'un
quart des sociétés possèdent désormais
tous les noms étudiés.
Cybersquatting toujours en baisse
Proportion
de noms piratés par type d'extension
|
|
2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
.COM |
10%
|
8%
|
14%
|
20%
|
.NET |
21%
|
28%
|
30%
|
34%
|
.ORG |
14%
|
20%
|
20%
|
25%
|
.FR |
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Source
: DNS
News Pro
|
L'évolution
de la proportion de noms piratés est elle aussi très
significative. "Le taux de 0 % de piratage sur
le .FR, constaté en 2003 comme les années précédentes,
est un résultat probant de la rigueur des règles d'enregistrement
de cette extension", explique Loïc Damilaville,
créateur de DNS News Pro et auteur de l'étude.
Sur le .COM, le taux reste stable à 10%, quoique ne
concernant pas toujours les mêmes noms qu'en 2002. Sur
les .NET et .ORG, la progression est sensible et se
retrouve pour les .BIZ (14% contre 17% en 2002) et les
.INFO (12% contre 14% en 2002).
Sociétés
rencontrant des problèmes sur au moins un nom
de domaine intuitif
|
|
2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
Noms
piratés |
63%
|
60%
|
69%
|
74%
|
Noms
piratés et/ou homonymes |
74%
|
74%
|
76%
|
92%
|
Source
: DNS
News Pro
|
La
proportion des sociétés ayant au moins un nom de domaine
"piraté" reste stable en 2003 par rapport à 2002 : cette
stabilité, croisée avec la réduction du taux de cybersquatting
(à l'exception du .COM), tendrait à montrer que
l'on est en présence d'un phénomène maintenu sous contrôle
mais réclamant une vigilance constante. "Une grande
partie des sociétés souffre encore du fléau mais n'a
pas consenti à réaliser en 2002/2003 les efforts nécessaires
pour récupérer le ou les derniers noms litigieux, estime
Loïc Damilaville. Si cette hypothèse est vérifiée,
les noms qui ne sont plus cybersquattés ont simplement
été redéposés par précaution après leur retombée dans
le domaine public." L'exception des .COM est due
à des abandons de noms qui ont profité à des pirates.
Les
homonymies restent fréquentes, soit sur des noms très
courts qui, étant des acronymes, peuvent avoir été déposés
dans d'autres pays par des tiers de bonne foi (AGF,
AXA
) soit sur des noms génériques de type "carrefour"
ou "casino". Il est très difficile de récupérer ce type
de noms.
Les indices évoluent favorablement...
Evolution
des indices de protection et de visibilité
|
|
2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
Protection
|
71%
|
68%
|
63%
|
51%
|
Visibilité |
53%
|
48%
|
42%
|
34%
|
Manque
à gagner |
25%
|
29%
|
33%
|
33%
|
Source
: DNS
News Pro
|
Depuis
2000, DNS News Pro calcule un indice de "protection",
qui évalue la proportion de noms intuitifs déposés par
une société, et un indice de "visibilité"
qui permet de savoir quelle proportion de ses noms chaque
société utilise vraiment pour "exister" sur Internet
(la philosophie étant que si une société a déposé dix
noms et qu'elle n'en utilise qu'un seul, elle subit
un manque à gagner en termes de trafic, et donc de rentabilité,
sur 90% de son investissement).
Ce
tableau met en lumière le fait qu'en 2003, les entreprises
du CAC40 ont amélioré leur indice de protection (en
récupérant généralement des noms libérés, mais aussi
en protégeant des noms qui avaient été négligés jusqu'à
présent). La visibilité est elle aussi en progression,
mais reste à un niveau problématique : un nom de domaine
déposé sur deux est inactif ou pointé vers une page
d'attente "Site en construction". Les progressions enregistrées
sur les deux indices continuent de s'infléchir en 2003,
tandis que le "manque à gagner" (proportion de noms
non utilisés sur les noms déposés) est en lente régression.
A
lire également:
2. Les chantiers en cours
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