Sociétés
n'utilisant pas au moins un nom déposé
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2003
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2002
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2001
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2000
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70%
|
65%
|
64%
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59%
|
Source
: DNS
News Pro
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Dans
son étude réalisée en 2002 pour le
Journal du Net, DNS News Pro évoquait une certaine
"force d'inertie", plus puissante que la nécessité perçue
de protéger les noms ou de les utiliser au mieux pour
l'entreprise. Cette inertie se manifeste toujours en 2003
à travers la proportion de sociétés ayant au moins un
nom inactif ou pointant vers une page d'accueil.
Tout
se passe comme si certaines sociétés gèrent de mieux
en mieux leur portefeuille de noms (d'où une amélioration
de la moyenne des indices de protection et de visibilité)
tandis qu'une majorité d'autres n'est pas encore entrée
dans cette logique analyse Loïc Damilaville, créateur
de DNS News Pro et auteur de l'étude. Ces dernières
n'utilisent qu'une fraction des nouveaux noms déposés
ou des noms récupérés, laissant les autres "dormir"
sans plus utiliser les noms déjà protégés les années
précédentes. Ce phénomène est évidemment malsain : pour
les entreprises parce qu'elles paient un service qu'elles
n'exploitent pas, et pour les éventuels tiers homonymes
qui pourraient vouloir utiliser les noms déposés à titre
défensif." Selon le spécialiste des nom
de domaine, la situation devra évoluer d'une manière
ou d'une autre, soit par la "libération" des noms inutiles,
soit (et c'est le plus probable) par une exploitation
plus efficace des portefeuilles constitués.
De nombreuses pistes d'optimisation
Selon DNS News Pro, il existe trois grandes stratégies
d'optimisation :
- l'enregistrement des noms, qui consiste à évaluer
le "périmètre de dépôt" d'une société en fonction de
ses besoins (marchés, produits, zones d'implantations
)
et de son aversion vis-à-vis du risque (protection des
marques) ;
- la gestion du portefeuille, qui consiste à
s'assurer dans le temps que toutes les coordonnées indiquées
(titulaire, contacts, emails, etc) sont valides et pérennes,
que les noms sont bien renouvelés etc. Bien que la présente
étude ne puisse pas chiffrer la proportion de noms "bien"
ou "mal" gérés, des statistiques publiées au niveau
international estiment à 40% au moins la proportion
de noms présentant des erreurs ;
- l'utilisation des noms déposés. L'étude montre
clairement que les deux extensions préférées des sociétés
du CAC 40 sont le .COM et le .FR. L'activation croissante
des .NET et des .ORG tendrait cependant à montrer que
les noms sont de plus en plus pointés par défaut vers
le site institutionnel de l'entreprise. Ce phénomène
est sensible au niveau des BIZ et INFO, qui ont surtout
été déposés à titre défensif en 2001. Aujourd'hui, environ
un sur quatre est actif
mais ce chiffre doit être sérieusement
nuancé par le fait que ces noms pointent vers les mêmes
sites que leurs "grands frères".
Proportion
de noms déposés pointant vers les sites officiels
des sociétés
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2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
.COM |
88%
|
78%
|
79%
|
79%
|
.NET |
58%
|
45%
|
32%
|
18%
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.ORG |
42%
|
35%
|
26%
|
13%
|
.FR |
77%
|
75%
|
84%
|
79%
|
.BIZ |
23%
|
16%
|
ND
|
ND
|
.INFO |
25%
|
23%
|
ND
|
ND
|
Source
: DNS
News Pro
|
Pourtant,
rappelle Loïc Damilaville, "la valeur ajoutée
d'une extension réside dans sa spécificité, dans ce
qui la distingue des autres et qui permettra aux utilisateurs
d'identifier un contenu plutôt qu'un autre (par exemple,
contenus francophones sous .FR, anglophones sous .COM).
Dans le cas des .NET, .ORG, .BIZ et .INFO, il n'existe
pas encore de réelle utilisation spécifique, et c'est
ce qui explique la moindre proportion de noms pointés
vers les sites officiels. Les entreprises continuent
à déposer des noms dont elles ne savent pas quoi faire,
mais elles préfèrent les contrôler plutôt que de laisser
un tiers s'en emparer."
Conclusion
Les
sociétés du CAC40 ne peuvent pas être considérées comme
totalement représentatives du "marché" des noms de domaine
en France. Ces entreprises disposent en effet de moyens
que d'autres n'ont pas, et c'est ce qui peut expliquer
la relative stabilité des portefeuilles : alors que
le taux de renouvellement moyen des .COM s'établissait
à 50-60% en 2002, la grande majorité des noms déposés
l'année dernière a été renouvelée en 2003, à de rares
exceptions près.
Cette
stabilité se retrouve aussi dans l'évolution des portefeuilles
étudiés (l'époque des récupérations systématiques de
noms piratés est bien révolue) et dans l'utilisation
des noms, qui reste qualitativement, et souvent aussi
quantitativement, assez faible.
"Ce
péché a beau être véniel, affirme Loïc Damilaville,
il peut refléter une certaine démobilisation sur ce
dossier pourtant crucial et susceptible de connaître
des turbulences dans un avenir proche, avec l'apparition
de nouvelles extensions (.EU...), le renforcement des
exigences des autorités en matière de pertinence et
de fiabilité des données, l'évolution régulière des
conditions de dépôts ou l'introduction progressive de
nouveaux noms de domaine comportant des caractères d'autres
alphabets."
Si
l'année 2002/2003 fut plutôt calme sur le front des
noms de domaine, l'année 2003/2004 risque d'être beaucoup
plus animée et devrait, selon DNS News pro, inciter
les grandes entreprises françaises à considérer
ces enjeux comme prioritaires. Car, rappelle Loïc
Damilaville, "de nombreux noms cybersquattés en
2002 ont été transférés en 2003 à d'autres pirates sans
que les victimes puissent les récupérer, et certains
noms imprudemment libérés ont été immédiatement pris
par des tiers à la légitimité contestable".
A
lire également:
1. L'état des
lieux
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