Entreprises
Comment les sociétés du CAC 40 gèrent leurs noms de domaines - 2. Les chantiers en cours
Nouvelles techniques de gestion et pistes d'optimisation : le deuxième volet des résultats de l'étude annuelle de DNS News Pro.  (Vendredi 12 septembre 2003)
         
Sociétés n'utilisant pas au moins un nom déposé
2003
2002
2001
2000
70%
65%
64%
59%

Source : DNS News Pro


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Dans son étude réalisée en 2002 pour le Journal du Net, DNS News Pro évoquait une certaine "force d'inertie", plus puissante que la nécessité perçue de protéger les noms ou de les utiliser au mieux pour l'entreprise. Cette inertie se manifeste toujours en 2003 à travers la proportion de sociétés ayant au moins un nom inactif ou pointant vers une page d'accueil.

Tout se passe comme si certaines sociétés gèrent de mieux en mieux leur portefeuille de noms (d'où une amélioration de la moyenne des indices de protection et de visibilité) tandis qu'une majorité d'autres n'est pas encore entrée dans cette logique analyse Loïc Damilaville, créateur de DNS News Pro et auteur de l'étude. Ces dernières n'utilisent qu'une fraction des nouveaux noms déposés ou des noms récupérés, laissant les autres "dormir" sans plus utiliser les noms déjà protégés les années précédentes. Ce phénomène est évidemment malsain : pour les entreprises parce qu'elles paient un service qu'elles n'exploitent pas, et pour les éventuels tiers homonymes qui pourraient vouloir utiliser les noms déposés à titre défensif." Selon le spécialiste des nom de domaine, la situation devra évoluer d'une manière ou d'une autre, soit par la "libération" des noms inutiles, soit (et c'est le plus probable) par une exploitation plus efficace des portefeuilles constitués.

De nombreuses pistes d'optimisation
Selon DNS News Pro, il existe trois grandes stratégies d'optimisation :
- l'enregistrement des noms, qui consiste à évaluer le "périmètre de dépôt" d'une société en fonction de ses besoins (marchés, produits, zones d'implantations…) et de son aversion vis-à-vis du risque (protection des marques) ;
- la gestion du portefeuille, qui consiste à s'assurer dans le temps que toutes les coordonnées indiquées (titulaire, contacts, emails, etc) sont valides et pérennes, que les noms sont bien renouvelés etc. Bien que la présente étude ne puisse pas chiffrer la proportion de noms "bien" ou "mal" gérés, des statistiques publiées au niveau international estiment à 40% au moins la proportion de noms présentant des erreurs ;
- l'utilisation des noms déposés. L'étude montre clairement que les deux extensions préférées des sociétés du CAC 40 sont le .COM et le .FR. L'activation croissante des .NET et des .ORG tendrait cependant à montrer que les noms sont de plus en plus pointés par défaut vers le site institutionnel de l'entreprise. Ce phénomène est sensible au niveau des BIZ et INFO, qui ont surtout été déposés à titre défensif en 2001. Aujourd'hui, environ un sur quatre est actif… mais ce chiffre doit être sérieusement nuancé par le fait que ces noms pointent vers les mêmes sites que leurs "grands frères".

Proportion de noms déposés pointant vers les sites officiels des sociétés
2003
2002
2001
2000
.COM
88%
78%
79%
79%
.NET
58%
45%
32%
18%
.ORG
42%
35%
26%
13%
.FR
77%
75%
84%
79%
.BIZ
23%
16%
ND
ND
.INFO
25%
23%
ND
ND

Source : DNS News Pro

Pourtant, rappelle Loïc Damilaville, "la valeur ajoutée d'une extension réside dans sa spécificité, dans ce qui la distingue des autres et qui permettra aux utilisateurs d'identifier un contenu plutôt qu'un autre (par exemple, contenus francophones sous .FR, anglophones sous .COM). Dans le cas des .NET, .ORG, .BIZ et .INFO, il n'existe pas encore de réelle utilisation spécifique, et c'est ce qui explique la moindre proportion de noms pointés vers les sites officiels. Les entreprises continuent à déposer des noms dont elles ne savent pas quoi faire, mais elles préfèrent les contrôler plutôt que de laisser un tiers s'en emparer."

Conclusion
Les sociétés du CAC40 ne peuvent pas être considérées comme totalement représentatives du "marché" des noms de domaine en France. Ces entreprises disposent en effet de moyens que d'autres n'ont pas, et c'est ce qui peut expliquer la relative stabilité des portefeuilles : alors que le taux de renouvellement moyen des .COM s'établissait à 50-60% en 2002, la grande majorité des noms déposés l'année dernière a été renouvelée en 2003, à de rares exceptions près.

Cette stabilité se retrouve aussi dans l'évolution des portefeuilles étudiés (l'époque des récupérations systématiques de noms piratés est bien révolue) et dans l'utilisation des noms, qui reste qualitativement, et souvent aussi quantitativement, assez faible.

"Ce péché a beau être véniel, affirme Loïc Damilaville, il peut refléter une certaine démobilisation sur ce dossier pourtant crucial et susceptible de connaître des turbulences dans un avenir proche, avec l'apparition de nouvelles extensions (.EU...), le renforcement des exigences des autorités en matière de pertinence et de fiabilité des données, l'évolution régulière des conditions de dépôts ou l'introduction progressive de nouveaux noms de domaine comportant des caractères d'autres alphabets."

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Si l'année 2002/2003 fut plutôt calme sur le front des noms de domaine, l'année 2003/2004 risque d'être beaucoup plus animée et devrait, selon DNS News pro, inciter les grandes entreprises françaises à considérer ces enjeux comme prioritaires. Car, rappelle Loïc Damilaville, "de nombreux noms cybersquattés en 2002 ont été transférés en 2003 à d'autres pirates sans que les victimes puissent les récupérer, et certains noms imprudemment libérés ont été immédiatement pris par des tiers à la légitimité contestable".

A lire également:
1. L'état des lieux

[Rédaction, JDNet]
 
 
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