Le secteur du capital-risque s'était
fait très discret depuis le début 2001.
Cette longue période de silence serait-elle terminée?
S'il est trop tôt pour dresser un constat global,
plusieurs signaux ont été relevés
ces derniers temps. Ainsi de la création d'un nouveau
fonds de placement à risques interrégional
baptisé Ouest Ventures. Les Conseils Régionaux
de Bretagne, Pays de Loire et de Poitou-Charentes, associés
à la Caisse des dépôts et consignations,
aux Caisses d'Epargne des trois régions et à
la Société de Développement Régional
de la Bretagne se sont unis pour créer ce nouvel
FCPR, doté initialement d'un capital de 20 millions
d'euros.
"Chacune
de son côté, les régions n'étaient
pas en mesure de constituer un fonds d'investissement
capable d'aller au-delà d'un premier tour d'amorçage,
explique Eric Cozanet, président du directoire
de la société de gestion. Ce FCPR nous
permet d'envisager d'autres types d'investissements :
des seconds tours de table et des tours ultérieurs dans
des sociétés innovantes, situées principalement dans
le Grand Ouest."
Le FCPR compte principalement
investir dans des sociétés spécialisées
dans les télécoms, les technologies de l'information
et de la communication et les sciences de la vie. "Il
faut savoir que 40 % de la recherche & développement
en France est concentrée dans l'Ouest, avance
Eric Cozanet. Le fait que notre équipe soit constituée
de personnes issues de cette région est un atout
pour identifier les projets intéressants."
Il est prévu un deuxième
tour de financement à l'horizon de six mois pour
Ouest Ventures. Lors de ce deuxième tour de table,
un investissmeent de l'ordre de 30 à 40 millions
d'euros est attendu et de nouveaux investisseurs sont
espérés. "Nous souhaitons attirer
des institutions financières (réseaux
bancaires régionaux, etc.), des assurances ou
des mutuelles et des industriels des secteurs couverts
par notre FCPR", précise Eric Cozanet.
Ouest Ventures a réalisé
son premier investissement dans la société
Avilinks, société rennaise spécialisée
dans la technlogie ADSL (DSLAM). "Selon nous, pour
les investisseurs, c'est le moment d'y aller, affirme
Eric Cozanet. Aujourd'hui, au niveau de la création
d'entreprise, nous observons deux facteurs : un esprit
entrepreneurial qui se développe et une qualité
des équipes et des projets qui nous semblent
très supérieurs à ce que nous avons
vécu il y a deux ou trois ans."
|