Le Net
Stéphane Vincent (Proposition) : "Un e-mail sur deux adressé à l'e-administration reste sans réponse"
Le cabinet de conseil a rendu publics les résultats de son analyse de l'Internet public dans quatre régions françaises.  (Vendredi 26 septembre 2003)
         
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Le cabinet de conseil en stratégies Proposition a conduit avec l'appui des sociétés EVS Conseil et Witbe une série d'analyses sur la qualité de l'Internet public local dans quatre régions (Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Pays de la Loire), entre juin 2002 et août 2003. Suite à la publication du rapport le 16 septembre, lors des rencontres Futurinfo sur l'e-administration, Stéphane Vincent, directeur associé du cabinet Proposition, retrace les grandes lignes de l'étude.

JDN. Qu'est-ce qui vous a conduit à réaliser cette étude ?
Stéphane Vincent.
Nous avions déjà réalisé deux études sur l'Internet public pour les prédécesseurs de l'ADAE, dont la DIRE (Délégation interministérielle à la réforme de l'Etat), en 2000 et 2001. Nous avions testé la qualité de l'ergonomie, des accès, l'usabilité, la présence de tel ou tel type d'information publique, la transparence de l'information, etc. Nous avions abouti à une grille, élaborée à partir de critères chers au cœur des usagers. Sur cette base, nous avons voulu descendre à l'échelle des régions et des bassins de vie, afin d'aller plus au contact des usagers. En effet, par définition, les besoins des usagers sont locaux. L'audit a été commandité par les régions elles-mêmes. Les Pays de la Loire montaient un observatoire de l'Internet, et Poitou-Charentes mène un grand programme de mutualisation de l'information publique, pas très loin de la syndication de contenus, destiné à simplifier la recherche d'informations pour les usagers. En tout, dans les quatre régions, nous avons repéré près de 1000 sites, et nous en avons analysé environ 450.

Quelles sont les principales faiblesses et les meilleures pratiques que l'analyse vous a permis d'identifier ?
L'une des grandes faiblesses concerne le traitement des mails adressés à l'administration électronique : un message sur deux n'obtient pas de réponse ! Ensuite, la couverture du territoire pose problème : seule une commune sur dix dispose d'un site web, et en comptant le nombre de gens qui n'habite pas dans les grandes villes, on trouve qu'un habitant sur deux n'accède pas au contenu de sa municipalité. La justice et la sécurité constituent le troisième point noir. On note des lacunes dans le traitement local de ces thématiques : il existe peu d'informations pratiques (horaires, contacts…) sur la police, les pompiers, le service régional de police judiciaire, les tribunaux… Les centres départementaux d'accès au droit n'ont pas de présence sur Internet. Parmi les autres faiblesses relevées, on constate une réalisation très " Internet centric " : les sites sont peu orientés vers l'usager, avec un nombre insuffisant de passerelles vers des numéros de téléphones, de fax, des guichets, ou d'autres moyens de communication offline (SMS…), des facilités d'impression très limitées, et ils ne prennent pas assez en compte les utilisateurs occasionnels d'Internet, qui ne connaissent pas bien ce média. Pour ce qui est des bonnes pratiques, on constate qu'elles ne concernent encore que des projets expérimentaux (Issy les Moulineaux par exemple), or on ne peut pas se contenter d'expériences hyper locales.

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Quel diagnostic faîtes-vous à partir de cette analyse, et quelles pistes d'actions concrètes proposez-vous ?
On sent bien qu'aujourd'hui les sites de l'Internet public sont produits par des gens de l'Internet. Or, l'administration électronique n'est pas faite que pour les internautes ; elle doit venir s'intégrer parmi d'autres supports. L'utilisation de l'e-mail, notamment, n'est pas suffisante. Nous proposons donc d'ouvrir le jeu, tout en prenant des engagements de qualité : améliorer les réalisations existantes, être plus vigilant sur le contenu, décloisonner les différents chantiers de l'innovation (par exemple la modernisation du secteur de la santé) et, quitte à faire moins de sites, les faire mieux. A l'échelle d'une région, ce qu'on pourrait faire, c'est isoler des thèmes (le tourisme, par exemple), et mutualiser le contenu lié à ces thèmes. En d'autres termes, créer des banques de contenu public dans lesquelles on pourrait puiser.

[Raphaële Karayan, JDNet]
 
 
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