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MIT
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(Article modifié le
03/11/03 à 10h30) Comme
bon nombre de campus, qu'ils soient américains
ou français, le prestigieux Massachussetts Institute
of Technology (MIT) grouille d'étudiants désireux
d'écouter de la musique ou de regarder des films
sans pour autant débouser le moindre cent. Ces
derniers temps, utiliser le PtoP est devenu (un peu) plus
difficile et (parfois) plus dangereux. Les étudiants
du MIT ne manquent pas d'imagination et deux d'entre eux,
Keith Winstein et Josh Mandel,
ont mis au point un ingénieux
système de jukebox virtuel composé de 3 500
CD et consultable via le réseau de TV câblée
de l'université. Ce projet, baptisé Libraries
Access to Music Project, est soutenu par le MIT et financé
par des fonds de recherche débloqués par
Microsoft.
Les
deux étudiants soutiennent que l'intégration
du système au réseau de télévision
câblée permet d'intégrer la diffusion
des morceaux dans le cadre de l'accord passé
avec l'indutrie du disque en terme de licence et de
droits d'auteur, qui accorde aux broadcasters et assimilés
le droit de diffuser de la musique pour le public. Selon
le New York Times, les majors sont en train d'étudier
la question mais des experts juridiques indiquent que
ce nouveau système montre à quel point
la loi sur le copyright est aisément contournable
aujourd'hui.
Dans un entretien accordé
au New York Times, Keith Winstein souligne que la faille
dans la loi qui rend le système légal
se situe au niveau des notions de technologie digitale
et analogique. En n'utilisant pas la distribution digitale
via Internet, le jukebox du MIT profite du système
de licence bien moins restrictif que l'industrie du
disque a mis en place pour les radios et les autres
modes de diffusion analogique.
Le MIT ayant, comme bon nombre
d'autres universités, signé des accords
de diffusion de musique par voie analogique avec les
différentes organisations encadrant les droits
d'auteur, elle peut donc diffuser comme bon lui semble
de la musique via son réseau interne de télévision
câblée.
Le système mis au point
par les deux étudiants permet de choisir parmi
16 chaînes thématiques et de programmer
80 minutes de musique non stop. Il est possible de faire
une pause, revenir en arrière ou accélérer
les chansons. Si la qualité sonore est certes
moins bonne que l'écoute d'un CD, elle resterait
néanmoins bien supérieure à la
qualité des morceaux diffusés sur la bande
FM. La création du système a nécessité
l'achat d'équipement pour un budget de 10.000
dollars et l'acquisition des morceaux auprès
des fournisseurs des radios a coûté 25.000
dollars.
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Une semaine seulement après
son lancement, le jukebox virtuel a été
"temporairement" fermé par le MIT en
attendant d'éclaircir la question des droits
d'auteur. Il semble que le principal problème
vienne de la société qui a vendu les droits
musicaux des milliers de morceaux présents sur
le système. Cette entreprise, Loudeye, n'aurait
eu les droits nécessaires pour commercialiser
les droits des musiques éditées par plusieurs
grandes majors, dont Universal Music. Loudeye se défend
en indiquant qu'il y a eu une mauvaise compréhension
entre eux et le MIT et qu'elle a bien fourni les morceaux
mais pas les droits pour les exploiter.
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