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Les entreprises européennes ne croient pas en l'efficacité de la directive anti-spam
Une enquête de Sybari Software sur le spam en Europe et une analyse de l'Institut du droit de l'information d'Amsterdam pointent les faiblesses de la législation européenne anti-spam.  (Jeudi 11 décembre 2003)
         
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Chat Mathias Moulin et Thomas Dautieu (Cnil) (jeudi 11 décembre à 18h00)
Interview
Jacques Godfrain
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Spam

Les sites
L'étude de Sybari (PDF)
Ivir.nl
Les études sur le spam se succèdent, chaque acteur cherchant à légitimer ses actions et ses positions. Mis bout à bout, leurs résultats mettent en exergue les écarts existant justement entre les visions de ces différents protagonistes. La dernière étude en date émane d'un éditeur de logiciels anti-spam, Sybari Software, qui a présenté ses conclusions conjointement avec les résultats préliminaires d'une étude de l'Institut du droit de l'information d'Amterdam (IViR) sur la directive européenne relative au spam. Ces résultats mettent en évidence les faiblesses de la nouvelle législation et de la préparation des entreprises face aux exigences grandissantes des internautes vis à vis de la lutte contre le spam.

Sybari Software a réalisé son enquête dans quinze pays européens, auprès de 130 entreprises en lien avec l'informatique et les technologies. La France ne représente que 2% de l'échantillon, les principaux pays représentés étant l'Italie (27%), l'Allemagne (13%) et le Royaume-Uni (12%).

Concernant la nouvelle législation européenne sur le spam, qui en France doit être transposée dans le cadre de la LEN, 48% des entreprises interrogées par Sybari estiment que les gouvernements des Etats membres ne parviendront pas à la faire appliquer correctement. Cela explique certainement pourquoi 48% des sondés pensent que la législation n'aura aucun effet sur la quantité de spams reçus par leur entreprise. Pourtant, les répondants sont largement favorables à une législation qui définisse des mesures de répression concrètes contre les spammeurs : 65% se déclarent pour des sanctions financières, et 9% pour une peine de prison. En même temps, 39% ne savent pas quelles sont actuellement les peines maximum encourues par les spammeurs dans leurs pays respectifs, et 35% ne sont pas certains de le savoir.

Pourquoi les entreprises européennes sont-elles si défaitistes à l'égard de la législation anti-spam ? Deux explications peuvent être avancées au vu des résultats de l'enquête. La première est relative au flou de la définition du spam. 69% des entreprises interrogées affirment qu'elles ne disposent pas d'une définition de ce qu'elles considèrent comme du spam. Dans ces conditions, comment le législateur pourrait-il faire appliquer la loi, et comment les spécialistes du marketing direct pourraient-ils ne pas la contourner ?

La deuxième explication tient au fait que les entreprises mettent rarement en place des chartes d'utilisation de la messagerie électronique. Seules 64% l'ont fait, et encore, 46% d'entre elles déclarent que leurs employés n'en ont pas été informés officiellement ! Même si elles se plaignent des conséquences du spam (94% citent une perte de temps, 78% une baisse de la productivité, 56% une réduction de la bande passante disponible), il semble donc que les entreprises reconnaissent qu'elles-mêmes ne se mobilisent pas assez pour lutter contre. Par extension, elles soupçonnent les autres de ne pas être plus efficaces.

Les résultats préliminaires de l'étude de l'IViR corroborent les incertitudes et les craintes vis à vis de l'inefficacité de la directive anti-spam. L'étude soulève plusieurs problèmes, comme le peu d'éléments fournis quant au mécanisme d'application nécessaire pour faire appliquer les nouvelles règles, l'inefficacité potentielle des dispositifs dans le cas où les transpositions nationales de la directive aboutiraient à une hétérogénéité trop grande des législations, l'absence de définition claire de ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, et l'ambiguïté des situations nécessitant un consentement passif (opt-out) ou actif (opt-in).

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L'IViR en déduit dans son communiqué que pour lutter contre le spam, "il est indispensable de mettre en œuvre une combinaison de législation, de mécanismes d'application des lois, de coopération internationale, de prévention via les campagnes de sensibilisation et de solutions techniques".

[Rédaction, JDNet]
 
 
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