Avec une introduction en Bourse prévue pour janvier, le groupe Iliad va devoir appréhender une nouvelle dimension : la communication financière. Un apprentissage entamé par le biais du document de base d'introduction fourni à l'Autorité des marchés financiers (AMF). Un document qui permet de mieux cerner les contours financiers du groupe. Au 30 septembre dernier, Iliad enregistrait un chiffre d'affaires de 202,6 millions d'euros, dont 64 % provenaient de ses activités Internet et 28 % de sa branche téléphonie (avec la marque One.Tel).

Toujours au 30 septembre, le résultat d'exploitation du groupe avant amortissement des immobilisations (REAA) s'élevait à 36,2 millions d'euros. Un résultat qui confirme une tendance déjà bien installée. Comme le démontrent les résultats détaillés sur les trois derniers exercices, Iliad affiche deux années de bénéfices nets ainsi qu'un cash-flow et une trésorerie positifs.

La star du groupe, le FAI Free, affiche de son côté 18 % de part de marché sur le bas débit et 14,2 % sur le haut débit. Au 30 novembre dernier, Free comptait 440 000 abonnés 512 ou 1024 kbp/s en France. Sur ce total, 140 000 bénéficiaient de l'offre dégroupée, c'est-à-dire plus de la moitié du nombre de lignes émancipées en France (226 000 selon l'ART). On mesure un peu mieux le chemin parcouru par Free.

Sur ces 140.000 particuliers dégroupés, "100 000 environ sont dotés d'une Freebox" indique Olivier Rosenfeld, directeur financier du groupe. Les autres abonnés bénéficient d'un modem standard et n'ont pas accès, en conséquence, à la nouvelle offre "triple play" du FAI (Internet, téléphone et télévision). Enfin, sur le plan des infrastructures, Free recense 550 DSLAM Freebox répartis sur le territoire.

En matière de développement, Free maintient ses prévisions pour 2005, avec un objectif d'un million d'abonnés haut-débit. Parallèlement, le FAI compte afficher, dès l'année prochaine, au moins 50 % d'abonnés en offre dégroupée. Et d'ici 2005, il espère porter ce taux à 60 %.