Après "l'union
sacrée" scellée mardi 13 janvier
par les FAI pour dénoncer les articles du projet
de loi sur l'économie numérique portant
sur le "filtrage de l'Internet", le débat
est revenu dans l'hémicycle de l'Assemblée
nationale. Mercredi, à l'occasion de la séance
des questions/réponses posées au gouvernement,
le député Patrice Martin-Lalande (UMP) a interpellé
Nicole Fontaine sur l'état du projet de loi LEN.
La ministre déléguée à l'Industrie, sur la question
a annoncé son intention de recevoir prochainement les
hébergeurs de sites internet mécontents.
"Nous
tenterons de trouver des solutions permettant d'aboutir
aux même objectifs", a indiqué Nicole Fontaine.
Cet entretien, qui devrait avoir lieu lundi ou mardi
prochain, sera certainement l'unique occasion pour les
FAI et portails Internet de réaffirmer leur position
devant le gouvernement avant la prochaine étape
parlementaire. L'examen en deuxième lecture par
le Sénat est prévu le mois prochain.
En l'état
actuel, le texte de loi prévoit l'obligation pour les
hébergeurs d'empêcher l'accès aux sites internet pédophiles,
négationnistes et racistes, sans attendre une décision
de justice. Un exercice qui imposera aux exploitants
de services communautaires sur Internet d'effectuer
un contrôle au préalable des contenus -
licites ou illicites - avant diffusion en ligne. Un
dispositif de filtrage qui va à l'encontre de
la liberté d'expression et qui se rèvèle
délicat d'un point de vue technique, estime l'Association
des fournisseurs d'accès et de services Internet
(AFA).
Dénonçant "la
promotion sur Internet, par des textes et des images,
de symboles nazis, d'enfants abusés, d'incitation à
la haine raciale", Nicole Fontaine met en avant
"la difficulté d'identifier les propriétaires de certains
sites et la volatilité de certains sites" qui rend
les poursuites judiciaires "souvent hasardeuses".
Lutte anti-spam : le gouvernement passe à l'action
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Le gouvernement compte monter un "groupe de concertation et d'action"
contre les spams. L'objectif est de favoriser la
concertation entre les acteurs publics et privés
de la lutte contre le spam' et la coordination de
leurs actions. Le nouveau groupe devrait s'atteler
à la définition du "spam" ainsi qu'à
la création et la mise en oeuvre d'un centre de
ressources français dédié. |
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