Où sont les nouvelles idées de business (NIB) ? Entre février
et juillet 2003, Chine Lanzmann et Laurent Edel, accompagné
de leur fils Edmond ont effectué un tour du monde pour
connaître les nouvelles tendances des projets économiques
emergeants : Chine, Japon, Australie, Etats-Unis et Canada.
Depuis, les deux anciens start-uppeurs (ils avaient lancé
respectivement le portail féminin Newsfam.com et l'incubateur
Republic Alley) sont revenus en France et racontent leurs expériences,
leurs rencontres et leurs sensations dans un ouvrage intitulé
Le monde est à nous (Editions JC Lattès,
janvier 2004) dont le JDN publie quelques bonnes feuilles. Premières
réactions après ce "voyage initiatique".
JDN.
Quels enseignements tirez-vous de votre voyage dédié
aux NIB ?
Laurent
Edel. J'ai eu l'impression de vivre sept vies au
cours de ce voyage initiatique. Nous avons lancé
ce projet sous l'angle "Guide du Routard des bonnes
idées". C'est une sélection de projets
NIB qui nous ont plu en tant que consommateurs et entrepreneurs.
Nous avons également regardé si l'on pouvait
tirer des revenus de ces NIB. Nous avons constaté
que l'innovation ne manquait pas, tous
secteurs économiques confondus, et pas uniquement
dans le secteur de la high tech. Nous avons rassemblé
150 NIB sur les 400 rencontres réalisées.
84 projets répartis dans 21 secteurs économiques
sont présentés dans notre ouvrage. Seulement
15% des NIB entrent dans le domaine high tech. Si l'on
regarde étape par étape, la Chine est
vraiment un pays à découvrir lorsque l'on
est jeune. Je prendrais en exemple le "Petit Fûté
Chinois" : il s'agit en fait d'un expatrié
français à Pékin qui s'est associé
avec l'éditeur parisien du guide des bons plans
pour commercialiser de l'espace publicitaire. La Californie
nous attire : au sud de San Francisco, on trouve le
vivier de la high tech américaine, au nord, on
trouve les babas cools et les "New Age" qui
développent les méthodes de communication
non violente. Mais nous avons trouvé beaucoup
d'idées pour développer le bien-être
ou l'écologie en Australie et au Japon. L'éco-tourisme
en Australie, cela représente 20% de croissance.
C'est difficile de tout recenser et on ne trouve pas
de théorie économique dans notre ouvrage.
Nous nous sommes concentrés sur des illustrations
très concrètes de NIB.
Vous
avez entièrement organisé vos séjours
et vos trajets par Internet ?
Il
est clair que nous n'aurions pas pu faire ce voyage
il y a dix ans. Nous avons préparé un
maximum de choses au départ de Paris afin de
garder du temps pendant le voyage pour travailler sur
notre carnet. Nous avons finalement acheté nos
billets d'avions via notre agence de voyage traditionnelle
car nous nous sommes rendus compte que les voyagistes
en ligne américains étaient bien plus
chers. Nous avons passé pas mal de temps sur
des services en ligne d'échanges d'appartements
ou de maisons comme HomeLink.net ou HomeExchange.com.
Ce mode d'hébergement est extrêmement intéressant
lorsque l'on dispose d'un budget moyen pour un grand
voyage. Avec cinq ou six destinations imposées
dans le monde, on parvient à faire le tour du
monde pour 1.200 euros.
Après
ce périple pour trouver les NIB dans le monde,
comment comptez-vous rebondir avec votre agence GoodFutur
?
Nous
avons envie d'introduire ces projets NIB en France,
et la majorité d'entre eux peuvent l'être.
Il faut naturellement prendre en compte les règlementations
et les cultures qui sont différentes. Mais on
ressent un vrai besoin d'idées pour ceux qui
veulent devenir entrepreneur en France. Je vais redémarrer
avec des conférences pour présenter les
grandes tendances de NIB auprès des services
de business développement
de grandes entreprises, mais aussi les écoles
de commerce et les créateurs d'entreprises bien
sûr.
Les
principaux chiffres du tour du monde des NIB
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7
mois de voyage
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45.000
kilomètres en 7 étapes et 5 échanges
d'appartements
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400
rencontres, 150 NIB sélectionnées,
84 inscrits dans le livre
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2
ordinateurs, 2 appareils photos et 2 biberons
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