Pour faire de l'administration
électronique "un levier majeur de la réforme de l'État",
Jean-Pierre Raffarin a annoncé un plan de 1,8 milliard
d'euros sur quatre ans. Le programme "ADELE" (ADministration
ELEctronique 2004/2007) comprend au total 140 mesures
que le Premier ministre a décrites dans un discours à
la Caisse d'Allocations Familiales de Lyon. Le financement
sera assuré sur le budget des ministères concernés. Le
Premier ministre a cependant précisé que son objectif
" n'est évidemment pas d'obliger tous les Français à faire
leurs démarches administratives via Internet ".
Jean-Pierre
Raffarin a dégagé trois grands principes : "simplifier
la vie des usagers, citoyens, entreprises et collectivités
locales" (avec notamment la généralisation en 2004 du
39-39, numéro d'appel unique de renseignements administratifs),
"garantir la sécurité et la confidentialité des échanges"
(en garantissant notamment "l'entier contrôle de l'utilisation
des informations concernant [le citoyen] dans ses échanges
avec l'administration", et "participer à la modernisation
de l'administration" (en espérant ainsi réaliser 5 milliards
d'euros d'économies sur le budget annuel de l'Etat à
partir de 2007).
Parmi les mesures, figurent
notamment la dématérialisation complète des achats publics
à compter du 1er janvier 2005, la disparition de la
version papier du Journal Officiel au profit d'une version
électronique et la mise en ligne de 100% des formulaires
administratifs d'ici 2005. Par ailleurs, une carte nationale
d'identité électronique (CNIE), sous forme de carte
à puce, sera mise en place d'ici 2006, qui est censée
simplifier l'obtention d'autres documents, comme le
passeport.
Dressant un premier bilan de
sa politique n matière de NTIC, Jean-Pierre Raffarin
a estimé que France avait rejoint le peloton de tête
des pays développés en la matière, avançant le chiffre
de 10 millions de foyers équipés d'un ordinateur et
de 7 millions connectés à Internet. Il entend maintenant
concrétiser, avec l'administration électronique,
"la promesse d'une administration rêvée, disponible
24 h sur 24, personnalisée, allant au devant des attentes
des usagers et gérant elle-même sa propre complexité,
grâce aux nouvelles technologies". Et espère
que cette "administration sans paperasse [libèrera]
l'énergie et la créativité des agents, pour un service
public au rendez vous de l'avenir".
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