Guy Bothman, fondateur du service
américain Teleflip.com, est parti d'un constat :
quand une personne veut envoyer un mail sur le téléphone
portable d'une de ses connaissances, ce que la plupart
des opérateurs permettent aujourd'hui, il lui faut
connaître le nom de cet opérateur téléphonique
mobile et le modèle-type de l'adresse mail pour
lui écrire (par exemple, numéro_de_téléphone@opérateur.com
ou encore numéro@mobile.opérateur.com, etc.).
La solution trouvée par Guy Bothman, et révélée
par le New York Times, a été de créer
un service qui se charge de trouver tout seul la bonne
adresse mail.
Le
principe est simplissime : il suffit d'envoyer
un mail selon le système d'adresse numéro_de_téléphone@teleflip.com.
Le service se charge automatiquement de trouver à
quel opérateur correspond le numéro et
de faire suivre le message au destinataire en utilisant
le format correct d'adresse mail. Finalement, le message
arrive sur le téléphone portable du destinataire
quelques minutes plus tard.
"Quand vous envoyez un
mail à un ordinateur, vous ne savez pas si la
personne est derrière son écran à
ce moment là ni si elle pourra le lire rapidement,
explique au New York Times Guy Bothman. En envoyant
votre message par mail vers un téléphone
portable, vous avez beaucoup plus de chance que votre
destinataire le lise à l'instant où il
arrive."
Lancé depuis Thanksgiving
2003 (fin novembre), le service est entièrement
gratuit mais Guy Bothman ne s'interdit pas la possibilité
de gagner un jour de l'argent avec en incluant de cours
messages publicitaires dans les missives expédiées.
Le nombre d'utilisateurs double chaque semaine et Teleflip
compte déjà plusieurs milliers d'usagers,
souligne le New York Times. Afin d'éviter
le spam, le service est doté de filtres et impose
un quota de mails envoyés chaque jour à
un même numéro et nombre maximum de messages
envoyés par un même expéditeur.
Ce service, qui est pour
l'instant proposé exclusivement aux Etats-Unis,
au Canada et dans les Caraïbes, devrait accompagner
l'essor de l'utilisation du SMS dont l'usage est nettement
moins répandu outre-Atlantique qu'en Europe ou
en Asie en raison d'un mode de communication plus centré
sur la voix que sur l'écrit en Amérique.
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