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LEN : le Sénat refuse d'alourdir la responsabilité des FAI
Les sénateurs ont étudié en deuxième lecture le projet de loi sur l'économie numérique. La disposition qui obligeait les FAI à surveiller le contenu des sites hébérgés est annulée.   (09/04/2004)
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Les fournisseurs d'accès Internet et les prestataires d'hébergement de services Internet peuvent respirer. Dans le cadre de l'examen en deuxième lecture du projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique (LEN), le Sénat a annulé hier, jeudi, la disposition qui obligeait les hébergeurs, et donc les FAI, à surveiller le contenu des sites qu'ils abritent. Une mesure controversée qui avait été adoptée par l'Assemblée nationale lors du passage en deuxième lecture du texte de loi en janvier.

En accord avec Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie du gouvernement Raffarin III, un amendement de la commission des Affaires Economiques du Sénat a été adopté dans le sens d'un abandon de la généralisation du criblage des sites par leurs hébergeurs. Ces derniers seront en revanche obligés d'accepter un contrôle des sites a posteriori, sur saisie des autorités judiciaires.

Selon la commision du Sénat à l'origine de l'amendement, accroître la responsabilité des hébergeurs est contraire à la directive communautaire 2000/31/CE relative au commerce électronique. Ce qui revient à dire que la solution préconisée en janvier par les députés de filtrer le contenu au préalable ne répond pas in fine à la lutte contre les sites internet pédophiles, négationnistes et racistes.

Au nom du gouvernement, Patrick Devedjian s'est engagé à élaborer avec les professionnels de l'Internet une "charte de bonne conduite". Les FAI ont déjà fait un premier pas dans ce sens : début avril, l'association représentative des professionnels de l'accès Internet en France (l'AFA) a érigé une nouvelle charte visant à mieux identifier les contenus illicites (cf article du 01/04/04).

Autre sujet sur lequel les sénateurs ont tenu à marquer leur sceau : un amendement est passé pour adapter à la communication en ligne les dispositions de la loi sur la liberté de la presse en matière de diffamation. Sur proposition de René Trégouët (UMP, Rhône), la loi de 1881 s'applique aux services de communication publique en ligne. Toutefois, le délai de prescription traditionnellement lié à la presse (trois mois) est jugé insuffisant dans l'environnement Internet.

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D'autres volets liés à l'économie numérique sont encore à traiter par le Sénat : la définition du commerce électronique, l'étendue du régime de responsabilité des commerçants en ligne, le spam ou le degré d'intervention des collectivités territoriales dans le secteur du haut débit et des télécommunications.
 
 
Rédaction JDN
 
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