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Amazon dévoile son moteur de recherche, A9.com
Le moteur de recherche A9 mélange la technologie Google avec des outils signés Amazon, qui permettent de scruter à l'intérieur des livres ou de connaître la popularité des sites. La concurrence sur le marché des moteurs de recherche monte d'un cran.   (16/04/2004)
  Le site
A9.com
Avec le printemps, les projets bourgeonnent chez les poids lourds de l'Internet mondial. Après Yahoo, qui se positionne fortement sur l'e-commerce européen en rachetant Kelkoo, et Google, qui lance un test grandeur nature de son webmail gratuit, c'est au tour d'Amazon de faire parler de lui en lançant un moteur de recherche propriétaire baptisé A9. Développé par sa filiale A9.com, créée en octobre 2003, ce moteur de recherche a été lancé mercredi 14 avril en version beta. Il combine à la fois les résultats de Google, pour des recherches d'ordre général, et des résultats propriétaires, établis grâce à des recherches à l'intérieur des livres vendus par Amazon.

La présentation, minimaliste et sans bannière publicitaire, n'est pas sans rappeler Google. Amazon a opté, lui aussi, pour des couleurs douces, dans les tons crèmes. Google fournit en plus les liens sponsorisés présents sur A9, ce qui donne, in fine, le sentiment d'avoir affaire à un clone. Derrière cet air de famille, la véritable innovation d'A9 réside dans la façon dont sont présentés les résultats fournis directement par Amazon et sa division Alexa (éditeur d'une barre d'outils pour les navigateurs qui donne des informations sur les sites consultés).

La page de résultats d'A9 est constituée de trois colonnes. La première affiche les résultats Google, tandis que les deux autres (à droite de l'écran en position "onglet" par défaut, un peu comme des marque-pages) sont directement liées à Amazon. Chaque colonne peut être mise en avant en cliquant dessus, ou en déplaçant à loisir le curseur le long de la barre verticale de séparation.

La deuxième colonne abrite les résultats issus des livres vendus par le site marchand. Outre le titre de l'ouvrage, ses références et un lien vers Amazon pour acheter le produit, s'affiche dans cet espace un extrait de la page du livre où le mot de la requête est présent.

La troisième et dernière colonne est, elle, dédiée à l'historique des recherches effectuées par l'internaute sur A9. Pour que ce service soit actif, il faut que l'utilisateur se soit préalablement enregistré sur le site d'Amazon.

Pour chaque résultat obtenu par le moteur de recherche Google, un onglet "site info" proposé par A9 permet de connaître la popularité du site, le nombre de liens pointant vers ce site, la date de création du site, et les sites les plus visités par les personnes qui se sont rendues sur cette page.

Alexa, un service peu fiable en dehors des Etats-Unis
Toutes ces données sont issues du service Alexa, filiale d'Amazon. Il s'agit d'une base de données constituée à partir des habitudes de navigation des utilisateurs de la barre de navigation Alexa. Si les informations proposées par "site info" sont relativement crédibles aux Etats-Unis, où la barre est assez populaire chez les internautes, elles le sont nettement moins pour les sites français. En France, le nombre de détenteurs de la barre Alexa est nettement plus réduit.

A9 propose également une barre d'outils téléchargeable qui s'intègre dans le navigateur Internet, à la façon d'une barre Google ou Yahoo. Elle permet, comme de coutume, d'effectuer rapidement une recherche et de bloquer les pop-ups, mais contient aussi une option inventive. Baptisée "Diary", celle-ci permet à l'internaute de prendre des notes liées à un site et de les retrouver ultérieurement. C'est une sorte de pense-bête, assez proche des annotations que l'on peut faire en marge d'une page d'un livre.

  Le site
A9.com
Avec ce nouveau service, Amazon s'efforce de ne pas perdre du terrain face aux autres géants de l'Internet comme Google, MSN ou Yahoo. A son tour, le site marchand explore de nouvelles pistes de développement et diversifie ses activités. Reste cependant un défi majeur à relever : parvenir à attirer les internautes sur ce nouveau site au nom obscur et les persuader que la toolbar A9 est meilleure que celle de Google.
 
 
Florence SANTROT, JDN
 
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