LE NET
La loi sur l'économie numérique passe l'étape de la Commission mixte paritaire
Députés et des sénateurs ont mis la dernière main au texte unique qui sera proposé au vote final des assemblées. La promulgation n'est plus très loin...   (30/04/2004)
  En savoir plus
Dossier Internet Public
  Le site
Rapport CMP (sur le site du Sénat)
Le processus d'élaboration du texte de loi pour la confiance dans l'économie numérique arrive à sa fin. Une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et de sept sénateurs, a pris le relais pour établir la version définitive du projet de loi après sa deuxième lecture au Sénat mi-avril (cf article du 13/04/04). Après la réunion de la CMP qui s'est tenue le 27 avril, les trois principaux parlementaires qui se sont impliqués dans les débats - le député UDF Jean Dionis du Séjour et les sénateurs UMP Pierre Hérisson et Bruno Sido en l'occurrence - affichaient leur satisfaction après l'accord obtenu entre les deux chambres du parlement sur les dispositions qui restaient en discussion. "Accord qui devrait permettre une entrée en vigueur prochaine de la loi", précise le communiqué commun de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Les trois parlementaires dégagent cinq grandes thématiques de ce textequi va donner naissance à la création d'un régime autonome du droit de l'Internet :

Sécurisation de l'environnement Internet. Un système "équilibré" de responsabilités des prestataires techniques devrait être mis en place. Après des polémiques entre les deux chambres, il est finalement convenu que les FAI et les hébergeurs ne seront pas soumis "à une obligation générale de surveiller les informations qu'ils transmettent ou stockent, ni à une obligation générale de rechercher des faits ou des circonstances révélant des activités illicites" (article 2 bis).

Une querelle est apparue à l'occasion du deuxième passage du texte au Sénat concernant le droit de la presse. Le Syndicat de la presse magazine et d'information (SPMI) et le groupement des éditeurs Web (Geste) ont exprimé la semaine dernière leur inquiétude concernant un amendement qui modifiait les délais de prescription des infractions de presse sur Internet (article 2bis, IV bis).

La CMP a précisé que les dispositions des chapitres IV et V de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (qui traite de la diffamation) "sont applicables aux services de communication au public en ligne". Par conséquent, la prescription est applicable à la reproduction d'une publication sur un service de communication au public en ligne "dès lors que le contenu est le même sur le support informatique et sur le support papier".

S'ensuit une formulation alambiquée qui laisse planer le doute sur les intentions des parlementaires : "Dans le cas contraire, l'action publique et l'action civile résultant des crimes, délits et contraventions prévus par ladite loi se prescriront après le délai prévu par l'article 65 de ladite loi à compter de la date à laquelle cesse la mise à disposition du public du message susceptible de déclencher l'une de ces actions.", précise la version du texte de loi à la sortie de la CMP. Si l'on comprend bien, les délais de prescription s'appliqueront à compter du moment où le passage illicite sera retiré des serveurs du site concerné.

Lutte contre l'incitation à la haine et la pédo-pornographie sur Internet. L'ensemble des services Internet (FAI et portails en premier lieu) vont devoir monter un dispositif visible pour que les internautes puissent signaler les abus qu'ils constatent.

Protection du cyberconsommateur. La deuxième lecture au Sénat avait donné le ton : les responsabilités des marchands en ligne ont été renforcées dans le cadre de leurs activités et les prestataires d'e-mailing auront six mois après la promulgation de la loi pour réactualiser leurs fichiers clients en opt-in.

Autre volet qui a été tranché : désormais, toute offre de tarification de téléphonie (fixe, mobile, cartes pré-payées) devra prendre en compte le mode "de la seconde à la seconde".

Le développement des TIC sur le territoire. La possibilité pour les collectivités de devenir "opérateur d'opérateur" n'a pas été remise en cause. Un cadre spécifique a été mis en place pour la diffusion de l'Internet à haut débit par satellite.

Un dernier point portant sur la possibilité d'utiliser le vote électronique pour les élections professionnelles a été débattu.

  En savoir plus
Dossier Internet Public
  Le site
Rapport CMP (sur le site du Sénat)
Le texte final de loi adopté par la Commission mixte paritaire doit désormais être approuvé par l'Assemblée nationale et le Sénat. Lors de ce nouvel examen par le Parlement, aucun amendement n'est recevable sauf accord du Gouvernement. Le feuilleton LEN n'est plus très loin de son épilogue...
 
 
Philippe GUERRIER, JDN
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International