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Après l'Allemagne et la Grande-Bretagne, c'est au tour d'AOL France d'améliorer la performance de son service d'accès, et de le faire savoir. Sous le nom de code "AOL Performance", un groupe de travail transversal d'une vingtaine de collaborateurs français a été mis en place il y a quinze mois. Ce groupe est chargé de superviser les chantiers du fournisseur d'accès destinés à optimiser les ressources réseaux.
Chez AOL France, qui compte 1,4 millions d'abonnés, les investissements réseaux représentent le premier poste de dépense, avec un budget d'environ 10 millions d'euros par mois. En matière d'ADSL, le FAI joue il est vrai sur toutes les options possibles. AOL poursuit ainsi sa coopération avec Transpac-France Télécom pour l'option 5 (France Télécom prend en charge l'accès et la collecte du trafic DSL). Parallèlement, il a négocié avec l'opérateur Cegetel des accords option 3 (collecte de trafic DSL) au printemps 2003, ainsi qu'une extension en dégroupage total (option 1) en début d'année. Sur ce même front, des expérimentations avec Neuf Télécom ont également été lancées.
Avec le projet AOL Performance, deux grands volets ont été explorés pour améliorer les capacités réseaux du FAI. En premier lieu, l'adaptation de l'architecture réseau aux nouvelles attentes des internautes. En second lieu, le développement d'outils logiciels censés accélérer le chargement des pages Web.
Concernant l'architecture réseau, le FAI a cherché à rapprocher les installations télécoms des utilisateurs finaux. Pour soutenir cette logique, un point de peering privé (qui permet d'interconnecter les réseaux des opérateurs avec les tuyaux d'AOL) a été installé en février dernier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Selon Nadine Grange, responsable réseaux chez AOL France, ce point de peering privé permet de "gagner en autonomie et en réactivité pour mieux gérer les flux ADSL". Il permet notamment s'améliorer la qualité du ping, un paramètre que les joueurs en réseau regardent avec intérêt. Jusqu'ici, les seuls points de peering d'AOL France étaient localisés à Londres et à Francfort.
Autre nouveauté sur le marché français : les serveurs de cache. Jusqu'ici, ces serveurs étaient situés en Grande-Bretagne et en Allemagne. Aujourd'hui, des machines ont été installées en région parisienne. Cette migration géographique a pour objectif de réduire les temps de chargement de pages Web pour les abonnés français d'AOL.
Cet effort sur la diminution du temps d'affichage est également perceptible à travers l'offre logiciel AOL.. Depuis plusieurs années déjà, le logiciel propriétaire du FAI comprend un outil de compression de données pour accélérer la mise à disposition des contenus. Dans sa version 9.0, qui sera distribuée aux abonnés d'AOL ADSL à partir du 17 mai, le logiciel propose la fonctionnalité TopSpeed, qualifiée d'accélérateur Web. "Ce nouvel outil de connectivité permet de réduire de 42 % le temps d'affichage des pages Web pour les abonnés RTC, indique Murielle Blanc, chef de projet AOL Performance. Cette réduction est de l'ordre de 50 % pour les abonnés ADSL."
Le principe de TopSpeed repose sur une distinction entre pages Web statiques et pages Web dynamiques. L'outil "renifleur" permet de conserver les éléments stagnants d'un site Internet sur un serveur intermédiaire (menu, logo...) pour concentrer la bande passante sur la recherche et le rapatriement des éléments réactualisés.
Toujours sous l'égide du programme AOL Performance, le FAI s'ouvre également à d'autres modes d'accès. Le module AOL AutoConnect va permettre à un abonné de se connecter à Internet sans passer par l'interface propriétaire. Avec l'adhésion au standard de connexion PPP (Point to Point Protocol), un abonné AOL pourra également se connecter en ADSL à partir d'ordinateurs équipés indifféremment de Windows, de Mac OS ou de Linux. Autres nouveautés attendues : l'accès aux différents programmes de jeux réseaux développés par les constructeurs de consoles (PS2, XBox Live...) et la connexion multi-postes en mode Wi-Fi.
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