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LE NET |
Musique en ligne : l'IFPI et le gouvernement français luttent ensemble contre le piratage |
Soutenue par le ministère de l'Industrie, la fédération internationale de l'industrie phonographique va lancer en France ses premières poursuites judiciaires contre les adeptes du téléchargement illégal de musique en ligne.
(09/06/2004) |
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En collaboration avec la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI), Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie, propose un plan national de lutte contre le piratage de fichiers musicaux sur Internet. Ce plan comprend trois volets : une sensibilisation des internautes aux risques et aux peines encourues, le suivi des poursuites judiciaires engagées contre les pirates et la promotion des offres légales et payantes. Trois chevaux de bataille qui entrent dans la campagne contre le téléchargement illégal de musique sur Internet annoncée par l'IFPI aujourd'hui.
Les adeptes français du téléchargement musical à outrance ne sont désormais plus à l'abri des foudres de l'industrie du disque, comme l'ont déjà montrées les toutes premières condamnations en avril dernier (lire l'article du 30/04/04) menées alors par différents organismes français et maisons de production. L'IFPI, fédération réunissant 1.400 producteurs et distributeurs de 76 pays, avait elle aussi déjà lancé une première vague d'actions en justice contre les internautes partageant illégalement des fichiers musicaux il y a quelques mois. Mais cette fois-ci, la France, aussi, est concernée.
Les 200 poursuites lancées depuis fin mars dans trois pays européens (lire l'article du 31/03/04) "ont montré des premiers résultats positifs", a indiqué l'IFPI dans un communiqué daté du 8 juin. 17 internautes au Danemark, 1 en Allemagne et 30 en Italie ont déjà été inculpés de fraude de droit d'auteurs et condamnés à payer des amendes de plusieurs milliers d'euros. Outre la France, la Suède et le Royaume-Uni sont visés. Les pirates sont pourtant prévenus : des campagnes d'information ont été mises en place dans ces pays depuis le début de l'année. Ainsi en france, 73 % des consommateurs savaient, en mai, qu'il est illégal de partager des fichiers de musique protégée par des droits d'auteurs, contre 59 % en janvier.
En lançant cette opération, l'IFPI prend exemple sur les Etats-Unis. Suite aux actions du même genre intentées l'année dernière par la RIAA (Record Industry Association of America) le nombre de fichiers téléchargés illégalement aurait baissé de 30 % entre avril 2003 et début 2004, affirme le lobby américain du disque. L'IFPI n'avance pas encore de chiffres, mais son PDG, Jay Berman, souligne que "les procès, associés à la mise en place de nouveaux services musicaux légaux sur Intrenet, ont un impact réel sur l'attitude des gens vis à vis du partage illégal des fichiers". Le plan national lancé par Patrick Devedjian va renforcer les pouvoirs de contrôle de l'IFPI, en instaurant une concertation entre d'un côté, les ministères de l'Economie, de la Culture, de l'Intérieur et de la Justice, et, de l'autre côté, les FAI. |
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