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L'Adami se place du côté du P2P
La Société d'administration des droits d'auteurs des artistes estime que le développement du téléchargement de fichiers musicaux est irrémédiable. Refusant une vision répressive de ce mode de diffusion, elle souhaite créer une licence légale pour rémunérer les ayants droit.   (17/06/2004)
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Tous les professionnels de la musique ou de l'audiovisuel en conviennent : le peer-to-peer conduit à un pillage de la création artistique. L'échange de fichiers entre internautes sans autorisation des ayants droit connaît un développement sans précédent depuis deux ans. Après l'industrie musicale, c'est au tour de l'industrie du cinéma d'être touchée. Consciente de l'impossibilité de mettre un terme à ce phénomène, l'Adami (la Société civile pour l'administration des droits des artistes et des musiciens interprètes) entend composer avec.

Dans une étude sur le peer-to-peer publiée jeudi 16 juin, l'Adami souligne la part croissante de revenus indirects aux côtés des ventes de disques dans le marché global de la musique. Les sources de rémunération de la musique sont diverses : reversement direct (billeterie), prélèvement à la source (télévision) et redevance (copie privée). La société des droit d'artistes soutient que le P2P a un "effet globalement positif sur la consommation". Il engendrerait en effet un "surplus de consommation musicale" : achats de disques, de billets de concert, d'équipements supplémentaires, de baladeurs et autres. Le marché du P2P ets estimé à 250 millions de dollars en 2003.

L'Adami lance un pavé dans la mare de l'industrie musicale. Ce rapport intervient en effet alors que le marché français du disque s'inscrit en recul de 15 % au premier trimestre 2004 et de 10 % sur l'année 2003. Les professionnels de l'industrie du disque pointent du doigt le téléchargement illégal de fichiers musicaux comme principale cause de ce tassement. L'Adami juge "répressive" la campagne de poursuites judiciaires du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et lance une pétition contre ces recours.

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Pour la société des droits d'artistes, le développement du P2P comme mode de diffusion est une source de progrès pour le public et pour les artistes. Pour compenser, néanmoins, les conséquences du téléchargement de fichiers musicaux et vidéos, l'Adami propose l'instauration d'une "licence légale" calculée en fonction du prix payé par le public aux fournisseurs d'accès. Cette rémunération serait partagée entre auteurs, artistes interprètes et producteurs. Une solution rejetée à la fois par les FAI, qui refusent d'endosser une quelconque responsabilité et d'amputer une part de leur recette, et par les éditeurs phonographiques, qui demandent le "droit d'autoriser" à leur convenance.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN
 
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