Si Internet est un réseau virtuel, il repose sur un maillage de câbles, bien réels eux. Le câblo-opérateur Noos a pris brusquement conscience de cet état de fait jeudi dernier, 17 juin, en début de matinée quand plusieurs personnes on saboté quatre faisceaux de fibres optique entraînant des coupures du réseau dans les 6ème, 7ème, 9ème, 10ème, 13ème, 15ème, 18ème et 19ème arrondissements de Paris.
Chez Noos, on insiste sur la rapidité et la qualité de l'intervention des équipes techniques plutôt que sur l'acte de sabotage. Effectivement, 24 heures plus tard, les lignes étaient rétablies. Plus de la moitié des foyers touchés ont même pu regarder le match de footbal Croatie-France qui avait lieu le soir même. Mais rien sur les motivations du commando...
Le porte parole de l'opérateur admet néanmoins qu'il ne s'agit pas d'un acte fortuit : "Il faut bien connaître l'endroit, soulever une dalle de béton, s'introduire en sous-sol, puis savoir quel câble sectionner. Ils ont même poussé le vice à remettre les gaines pour gêner l'identification des câble sectionnés." Jean-Michel Radisse, le président de l'association de défense des abonnés de Noos, Luccas, précise que les saboteurs ont dû avoir accès aux plans en possession des sous-traitants pour pouvoir agir aussi précisément.
Concernant le commando, Jean-Michel Radisse
écarte l'idée qu'il pourrait s'agir d'une faction radicale d'abonnés mécontents. Si Luccas représente une ligne dure d'un mouvement contestataire vis-à-vis de Noos, l'association agit par la seule voie juridique. Acte isolé ou non, visant Noos ou l'un de ses sous-traitants, aucune réponse n'a jusque là été apportée, de même qu'aucune revendication n'a été rendue publique. Et c'est maintenant à la justice de faire la lumière sur cette affaire puisque Noos a porté plainte contre X. |
