FINANCE
Services financiers : sur le Net, c'est mieux qu'en agence
La clientèle européenne haut de gamme estime être à 97% satisfaite par les services financiers en ligne. Le niveau de satisfaction plonge sous les 50% concernant les services en agence. De quoi faire réfléchir les banques.   (30/06/2004)
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Novamétrie a publié une étude sur l'Internet bancaire en partenariat avec l'Efma (l'Association européenne de management et de marketing financiers), CapGemini, HP et Microsoft. Une étude conduite auprès de trente dirigeants de banques européennes et 1.016 utilisateurs "haut de gamme" (cadres supérieurs) de services financiers en ligne dans onze pays européens (France, pays scandinaves, Pologne...) "Nous souhaitions évaluer comment les institutions financières utilisent les NTIC depuis ces dernières années, observer l'envergure des nouveaux médias ainsi que l'impact des relations à distance sur les services financiers", explique Patrick Desmarès, délégué général de l'Efma.

Résultat : Internet est bel et bien le canal qui dope le degré de satisfaction clientèle. 57 % des utilisateurs interrogés déclarent être "très satisfaits" par les services bancaires en ligne et 40 % "assez satisfaits", soit, au total, 97 % d'utilisateurs satisfaits. Le Web arrive ainsi loin devant les services en agence (48 % de satisfaits).

En revanche, les utilisateurs ne sont satisfaits ni du traitement de leur relation financière par e-mail (seulement 19 % de satisfaits), ni des call-centers (13 %). Dans l'univers bancaire, la relation à distance n'est donc pas globalement plébiscitée. C'est Internet, avec ses services à valeur ajoutée, parfois personnalisés, qui fait donc la différence. "C'est un canal qui permet d'accroître une relation d'intimité avec le client : détecter ses besoins, opérer un suivi...", ajoute le délégué général de l'Efma.

Sur le terrain commercial, Internet s'en sort également haut la main. 33 % des utilisateurs se déclarent très satisfaits de la tarification proposée en ligne par les banques et les organismes financiers. En revanche, ils ne sont que 9 % à l'être par les prix pratiqués en agence. "Il est vrai qu'Internet se distingue sur le plan de la tarification, souligne Christophe Excoffier, directeur général de Novamétrie. Sur la Toile, il est possible de trouver des conditions très attractives sur le crédit ou sur le courtage."

Dans tous les autres domaines étudiés par cette enquête, Internet devance nettement les canaux traditionnels sur le degré de satisfaction. 69 % des utilisateurs se déclarent par exemple très satisfaits par la facilité d'accès aux services financiers via Internet, contre 38 % en agence. Même constat sur le conseil et la personnalisation du service : 27 % des utilisateurs sont très satisfaits par les services offerts en ligne, contre 24 % en agence.

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"On voit donc le paradoxe : les banquiers privilégient le face-à-face, tandis que ces utilisateurs haut de gamme préfèrent le Net", souligne Patrick Desmarès. Selon cette étude, le Web constitue donc un terrain de concurrence à fort potentiel pour les acteurs non financiers (grande distribution, opérateurs de téléphonie...) qui souhaitent se positionner sur ce marché. Une logique déjà perceptible au Portugal, au Royaume-Uni ainsi qu'au Bénélux, où l'arrivée de nouveaux acteurs financiers via Internet a provoqué un phénomène de multi-bancarisation chez les internautes.

 
 
Sophie FIEVEE-BALAT, JDN
 
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