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| E–COMMERCE |
| Webradios payantes : un marché encore balbutiant en France |
| Si certaines initiatives perdurent, comme TV-radio.com, ou émergent, à l'instar d'Abeilleradio.com, la radio payante en streaming peine encore à trouver ses adeptes sur les ondes du Web français.
(06/07/2004) |
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Les services de webradios payants peinent à percer
sur le Net en France, compte tenu de la concurrence des services de
streaming gratuits. Certes, quelques uns ont pris les plages
du web... mais les résultats et les attentes sont très
différents selon le contenu musical proposé.
Quatre initiatives émergent notamment. TV-radio.com, une filiale de TDF,
propose une offre diversifiée via un bouquet de radios
accessibles sur Comfm.com. De son côté, Abeille Musique a lancé
à la mi-avril le service Abeilleradio.com tandis qu'il y a un an, RealNetworks
a introduit en France son service "RadioPass France".
Le bouquet de webradios "1000 %" payant proposé
par TV-radio.com depuis deux ans est issu d'une première
tentative en 2000-2001 en formule gratuite. "Nous avons
souhaité nous situer sur la musique en ligne dans un
contexte de diffusion légale payante pour pouvoir dialoguer
librement avec les acteurs du secteurs : le Snep, la
Sacem...", annonce Philippe Hénaux, directeur
général de TV-radio.com. La vingtaine de radios
proposées est produite par le même label "1000 %"
sous l'égide de TV-radio.com. Il s'agit de chaînes thématiques :
rock, blues, reggae... Le service compte aujourd'hui entre 100 et
150 abonnés. "Il s'agit principalement de personnes
qui utilisent le service depuis leur bureau et souvent qui
vivent à l'étranger, aux Etats-Unis ou
au Canada", précise Philippe Hénaux.
Sur un marché plus spécifique, la musique
classique et culturelle, l'éditeur Abeille Musique
s'est lancé à la mi-avril dans l'aventure de
la radio en ligne en format payant via son site Abeilleradio.com.
"Nous avons décidé de prendre position
sur la musique en ligne via le streaming dans l'idée
de parvenir à terme au concept du jukebox accessible
n'importe où", annonce Yves Riesel, directeur
d'Abeille Musique. La musique classique suit un positionnement
atypique, le format des oeuvres étant plus long que
la musique moderne. Le site donne accès à un
éventail de morceaux issus de 90 labels indépendants
(Alpha, Hyperion...), pour un contenu estimé à
15.000 heures d'écoute en ligne. D'autres webradios thématiques (jazz, musique française, etc.) sont en préparation.
Encore gratuite pendant la période de lancement, le service sera facturé 7 euros par
mois à compter de la fin août. Une offre qui devrait permettre à Abeille Musique de basculer ses activités encore plus nettement vers le web. La société réalise
déjà 22 % de son chiffre d'affaires (5 millions d'euros par an) en ligne via la vente de CD et DVD sur son site abeillemusique.com.
Autre initiative, venue des Etats-Unis : celle de RealNetworks
via son "RadioPass", introduit en France il y a
environ un an. Une soixantaine de radios musicales sont diffusées
en streaming pour un abonnement mensuel de près de 12 euros. Au total, RealNetworks annonçait en avril dernier
au niveau modial un total de 450.000 abonnés en cumulant les services
"Rhapsody" (plate-forme musique en ligne) et "RadioPass".
| Yahoo : lancement prévu de sa webradio payante pour 2005. |
Chez les mastodontes du Net, autant certains portails s'aventurent sur la vente de musique en ligne, autant les offres de webradios payantes sont encore inexistantes.
Pourtant, dans le cas de Yahoo, le portail dispose d'une telle offre aux Etats-Unis, baptisée "LaunchCast Plus" (lire l'article du 30/01/03). Loïc Dufour, responsable France du service
musical "Launch" chez Yahoo, souligne pourtant les
avantages d'un tel service dont le lancement est prévu
en France pour l'année prochaine : "Le payant
permet de personnaliser la diffusion des morceaux de musique
en streaming et évite l'insertion de spots publicitaires
entre les morceaux."
La relative rareté des services de webradios payantes en France s'explique peut-être par le fait que, dans l'Hexagone, la diffusion musicale des web-radios
se plie à un cadre réglementaire stricte.
Un morceau ne peut être diffusé en boucle ou
cinq morceaux d'un même album diffusés en moins
de deux heures. Si personnalisation il y a, elle ne saurait
pour autant réduire outre mesure le champs de diffusion
musicale. En France, contrairement aux Etats-Unis par exemple,
où l'on compte environ 1,5 million d'abonnés
aux services payants de radios en ligne, le marché
manque encore de maturité. Philippe Hénaux (TV-Radio.com) donne
la couleur pour la suite : "La poussée des
webradios dans l'Hexagone est envisageable, mais seulement à
moyen terme." |
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