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| TELECOMS–FAI |
| Les FAI en alerte sur les tarifs ADSL de Wanadoo |
| Free, Neuf Télécom, Tele2 et Tiscali ont été reçus hier à Bercy. Les quatre FAI s'inquiètent des avantages tarifaires que France Télécom pourrait concéder à Wanadoo sur la revente de trafic ADSL.
(20/07/2004) |
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L'intégration de Wanadoo à France Télécom va-t-elle fausser le jeu de la concurrence dans l'accès Internet ? Les activités télécoms et Internet de France Télécom désormais mêlées en une seule entité, les FAI alternatifs craignent que l'opérateur ne privilégie sa filiale en toute discrétion.
Conclusion : la fusion à peine entérinée, Tele2, Neuf Télécom, Free et Tiscali dénoncent déjà les tarifs que Wanadoo pratiquera à partir de la fin août. Ces quatre fournisseurs d'accès ont été reçus hier matin par un conseiller du ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, pour évoquer ce cas pratique.
Selon ces quatre FAI, les prochains abonnements Wanadoo seront soit vendus à perte, ce qui est peu imaginable, soit, ce qui est plus plausible, bénéficieront d'une baisse sensible des tarifs de revente de gros de France Télécom.
Concrètement, Wanadoo prévoit de vendre notamment des abonnements ADSL à 2 Mbps à 34,90 euros par mois alors que pour le même type d'offre il en coûte 33 euros à un FAI rien que pour payer la location et la gestion de la ligne à France Télécom.
"France Télécom va revendre à Wanadoo des capacités télécoms à un prix inférieur qu'aux autres FAI, ce qui casse les règles du marché, estime Olivier Anstett, directeur marketing de Tele2. Or Wanadoo n'a pas carte blanche pour profiter des investissements de France Télécom alors que les autres FAI payent."
Sur ce point, les quatre FAI reçus ce matin au cabinet du ministre ont demandé à ce que les règles comptables de l'opérateur historique l'astreignent à faire apparaître le coût réel auquel France Télécom loue son réseau à Wanadoo. "Si l'on établit ce coût réel, nous pourrons demander à l'ART d'obliger France Télécom à nous faire profiter des même tarifs", explique Michael Boukobza, directeur général de Free.
Problème : en l'état, personne ne peut imposer à Wanadoo sa pratique tarifaire et donc faire plier France Télécom sur ce point.
La solution évoquée par les FAI passe donc par la voie législative, imposant à France Télécom des pratiques comptables plus parlantes.
L'inquiétude des fournisseurs d'accès alternatifs est néanmoins plus large. "Avec ce type d'offre, Wanadoo va enfermer les gens dans des abonnements d'un an ou deux, limitant ainsi l'intérêt pour les opérateurs alternatifs de dégrouper de nouvelles zones", explique Olivier Anstett.
"Notre objectif principal, ajoute Michael Boukobza, est d'alerter le ministère sur les risques d'un déséquilibre entre le prix de gros et les offres grands public. Le gouvernement soutient activement le développement du marché, et nous souhaitons que cette dynamique perdure."
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