TELECOMS–FAI
Didier Loth (Cadict) : "144 projets de réseaux télécoms locaux ont déjà été recensés"
Le Cadict veut fédérer les collectivités locales désireuses d'opérer leur propre réseau télécoms. Son président revient sur les raisons de la création de cette association, née avec la LEN.   (26/07/2004)
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Après l'Avicam, l'Association des villes pour le câble et le multimédia, voici le Cadict. Le "Club des acteurs locaux pour le développement des infrastructures numériques et des communications électroniques des territoires" regroupe des collectivités locales qui souhaitent développer un réseau télécoms en propre. Rencontre avec son président, Didier Loth, par ailleurs directeur général adjoint des services du Conseil général de l'Oise.

JDN. Qu'est-ce qui a motivé la mise en place du Cadict ?
Didier Loth. Dans le cadre des discussions sur la LEN, quelques acteurs locaux s'étaient regroupés pour faire en sorte que la loi permette aux collectivités de devenir opérateur télécoms. La publication de la loi au Journal Officiel en juin nous a ouvert cette voie. L'association a été créée par des fonctionnaires de quatre Conseils généraux et d'un Conseil régional qui ont estimé que le débat n'est pas terminé. Nous avons besoin de nous structurer et de nous organiser pour travailler ensemble sur l'aménagement électronique du territoire. Nous menons des réflexions prospectives et nous partageons nos expériences sur ces projets pour faciliter leur éclosion. Un premier colloque a déjà été organisé auquel ont participé près de 50 collectivités locales.

Pourquoi avoir créé une association alors que d'autres existent déjà ?

Les associations existantes sont soit des associations d'élus au sein desquelles il y a des commissions sur les NTIC qui ont des préoccupations trop larges, soit des associations qui accueillent des représentants du privé, ce qui n'est pas le cas chez nous. Le monde privé a déjà ses associations : les collectivités locales doivent pouvoir discuter entre elles librement. Nous ne voulons tout simplement pas mêler les genres. Il n'y a pas pour auatnt de rancœur vis-à-vis d'acteurs comme France Télécom qui ont longtemps freiné la mise en place par les collectivités locales de leur propre réseau. Le Parlement a tranché, il faut maintenant aller de l'avant.

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Comment les collectivités locales ont-elles réagi à l'ouverture du cadre légal sur les télécoms ?
Selon Gilles de Robien, 144 projets représentant plus de 2 milliards d'euros ont été recensés. Déjà 35 devraient aboutir dans les douze mois représentant 850 millions d'euros de travaux, et une centaine d'étude d'ingénierie sont en cours. Sur les 35 projets déjà lancés, la majorité est conduite par des Conseils généraux sous forme de délégation de pouvoirs publics à un opérateur. A titre d'exemple, dans l'Oise, nous n'aurions jamais eu accès aux offres "triple play" si nous n'avions pas construit notre propre réseau dans le département. Avec notre infrastructure, les FAI pourront lancer de telles offres dès le mois d'octobre. En outre, sur le plan économique, certaines entreprises locales qui envisageaient de déménager, car elle ne disposaient pas de haut débit, pourraient revoir leur décision grâce au lancement d'offres FTTH (accès fibre optique direct au client, ndlr) très prochainement. Indéniablement notre potentiel d'attractivité économique va profiter de cet équipement.

 
 
Frantz GRENIER, JDN
 
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