|
| |
| TELECOMS–FAI |
| Coupes claires dans les activités de Tiscali |
| Tiscali va quitter huit pays pour se recentrer sur ses marchés les plus porteurs. En parallèle, le FAI annonce un plan d'économies pour préparer le remboursement de 250 millions d'euros d'obligations prévu mi 2005.
(09/08/2004) |
|
Afin de ne pas sombrer, Tiscali a choisi la méthode électrochoc. Après s'être développé avec un dynamisme rare à travers l'Europe et même au-delà (Afrique du Sud), le fournisseur d'accès d'origine italienne effectue une coupe sèche dans ses filiales et souhaite quitter huit pays. A ceux dont le désengagement a déjà été annoncé (Norvège, Suisse, Suède et Afrique du Sud, lire l'article du 22/06/04), Tiscali vient de rajouter le Danemark, l'Espagne, la République tchèque et l'Autriche à sa liste.
Son périmètre devrait donc se limiter - à terme - à l'Italie, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et le Benelux. "Nous sommes prêts à sacrifier une jambe pour sauver le reste du corps", s'est expliqué Ruud Huisman, président de Tiscali, dans un entretien accordé au quotidien économique italien Il Sole 24 Ore.
Ce plan de cessions accélérées doit aider Tiscali à faire face au remboursement de 250 millions d'euros d'obligations qui arrive à échéance en juillet 2005. Le groupe avait un temps pensé réaliser une augmentation de capital pour rembourser une partie de sa dette mais il a dû faire marche arrière devant la chute de 55 % de son cours de bourse depuis le début de l'année. L'appel au marché est devenu trop coûteux en capital et une dilution plus importante sur le marché en ferait une cible à bas prix pour un acquéreur potentiel. Selon
Ruud Huisman, 50 % du capital de Tiscali est en bourse.
En outre, Tiscali est toujours à la recherche d'un équilibre industriel viable. Le FAI italien est confronté à des pertes financières trimestrielles qui mettent à mal sa trésorerie évaluée au 30 juin dernier à 224 millions d'euros. Sur le dernier trimestre, le FAI a accusé une perte nette de 65,5 millions d'euros contre 53,5 l'année précédente, et ce, malgré une augmentation de son chiffre d'affaires de 26 % à 272,6 millions sur la même période.
Pour inverser la tendance, l'italien vient d'annoncer un plan de réduction de 15 % de ses coûts opérationnels sur les douze prochains mois.
Ainsi, Tiscali doit mener de front deux chantiers : atteindre l'équilibre financier et faire face au remboursement de sa dette. et ce, tout en continuant à investir pour développer son propre réseau télécom. Longtemps évoquée, l'idée d'une fusion avec un opérateur pourrait être la meilleure solution pour améliorer les marges du FAI. Mais son président semble bien déterminé à trouver une solution tout en conservant son indépendance. "Nous n'avons pas besoin d'un acheteur", affirme-t-il. D'autant que l'action du FAI vient d'atteindre son plus bas depuis sa création. Une vente ou une fusion à ce moment ne serait pas des plus valorisantes pour le groupe.
|
|
|
 |
Dossier 