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Kézaco
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Fibre optique :
support permettant d'acheminer les données
par modulation d'un faisceau lumineux |
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Repères |
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20.000 : c'est
le nombre approximatif d'immeubles raccordés
directement à la fibre optique en France
(un peu plus de la moitié par France
Télécom). Cela ne concerne que
les entreprises, à quelques très
rares exceptions près. |
200.000 km environ
de câbles optiques ont été
déployés en France. |
Sur
12.000 répartiteurs, environ
50 % sont fibrés; ceux-ci
couvrent 75 % de la population. |
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Nous sommes en 1996. La communauté d'agglomération
de Castres-Mazamet n'a pas encore été créée, la
bulle Internet n'est pas encore entrée dans le vocabulaire,
et le paysage économique castrais est plus marqué par
le déclin de l'industrie textile que par les nouvelles
technologies. C'est à cette époque que Castres lance
sa première étude visant à mettre en oeuvre un accès
Internet haut débit pour relayer son développement et
désenclaver son territoire. De là est né le réseau de
fibre optique de Castres-Mazamet.
"A l'époque, notre initiative surprenait et on ne trouvait
aucun candidat pour réaliser un tel projet. C'est ainsi
que nous avons décidé de nous en occuper nous-mêmes,
au travers d'une structure ad hoc créée en 1997 : la
société anonyme d'économie mixte Intermédiasud qui
devait réunir les forces vives institutionnelles et
industrielles du terrain", raconte Thierry Bardy, directeur
de la SAEM Intermédiasud.
Un benchmarking de ce qui se faisait en Amérique du
Nord et en Europe du Nord conduit la société à choisir
la fibre optique pour sa pérennité et sa complémentarité
avec les réseaux cuivre et hertzien. Le résultat : un
"backbone"
de 80 km réalisé par Spie et Alcatel, contenant 9.000
km de fibre optique, qui offre un accès haut débit compris
entre 100 Mbs et 2,5 Gbs aux entreprises et aux sites
publics des environs.
Le réseau ne s'est pas monté sans problème : outre
la difficulté de convaincre les instances administratives,
il a fallu prouver la fiabilité de la technologie aux
opérateurs, trouver un modèle économique, et surmonter
le casse-tête réglementaire. Ainsi, Thierry Bardy a
opté pour la constitution d'une SAEM plutôt que pour
la délégation de service public, par crainte du risque
de concentration du secteur.
La première mise en service est intervenue en janvier
1999. L'investissement (génie civil, fourreaux, fibres,
locaux techniques, etc.) s'est élevé à 5,5 millions
d'euros. "L'équivalent de deux ronds-points", comme
se plait à le rappeler Thierry Bardy, financés à 30
% par des subventions régionales et européennes. Au
total, six mois de travaux cumulés auront été nécessaires
à la réalisation du réseau.
Intermédiasud compte une centaine de clients directs
: de grandes entreprises comme le groupe Pierre Fabre,
présent au capital de la SA, des organismes publics (hôpitaux,
écoles
) et des PME, qui ont découvert avant beaucoup
de monde la connexion permanente et le haut débit. Intermédiasud
loue également sa fibre à des opérateurs comme Cegetel
et Neuf Telecom qui vendent ensuite l'accès à leurs
abonnés. Le coût de location se monte en moyenne à 70
centimes d'euros le mètre annuel.
Intermédiasud a par ailleurs lancé, en partenariat
avec Neuf Telecom, un FAI local triple play baptisé
IMS Networks. En combinant l'infrastructure fibre avec
l'infrastructure dégroupée de l'opérateur, IMS vise
le raccordement de 30.000 lignes. L'accès à 2 Mbs est
commercialisé 24,90 euros.
Pour l'instant, la boucle optique castraise ne connecte
pas les résidentiels, pour des raisons de rentabilité.
Les réseaux de fibre optique, très couteux, sont en
effet traditionnellement réservés aux grandes entreprises
ou aux administrations. Pau Broadband Country est un
contre-exemple, mais Thierry Bardy n'est pas convaincu
de la rentabilité à moyen terme d'une telle initiative.
Cependant, il estime à 3.000 le nombre de foyers éligibles
au câblage FTTH, à l'horizon fin 2005 - début 2006.
En attendant, la priorité revient à la couverture des
zones non desservies par le haut débit. En effet, sur
les 16 communes de la Communauté d'agglomération, 12
sont rurales. Grâce aux technologies alternatives que
sont la BLR (Wimax) et le CPL, Intermédiasud espère
couvrir 97 % de la population du territoire. Elle a
été sélectionnée par la DATAR dans le cadre de son appel
à projets "Technologies alternatives", pour une expérimentation
Wi-Fi + CPL dotée de 120.000 euros.
La SAEM espère ainsi prolonger les effets positifs
que son statut de précurseur lui a apportés. "L'effet
d'image est incontestable, assure Thierry Bardy. Ça
a aussi attiré des entreprises, comme Cap Gemini, et
de nombreuses start-ups se sont montées ici plutôt qu'à
Toulouse au moment du boom de l'Internet, car elles
ont trouvé ici les conditions technologiques de leur
développement. Cela a créé un état d'esprit."
Les autres volets de l'enquête
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