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Kézaco
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WiMAX (Worldwide
interoperability for microwave access) : norme
technique basée
sur le standard international
de transmission
radio IEEE 802.16. Permet d'émettre et de
recevoir des données dans les bandes de fréquences
de 2 à 11 GHz. |
Equipement :
station de base + terminal de réception client
avec antenne extérieure. |
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Repères |
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70 Mb/s et 50 km : le débit
théorique et la portée maximum du WiMAX |
2,2 milliards de
dollars : le marché du WiMAX en
2009, selon l'institut Researchandmarkets. |
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Situé dans le nord-est de la Charente-Maritime, le Pays des Vals de Saintonge est un territoire à dominante
rurale dont les caractéristiques physiques et démographiques n'ont pas incité les opérateurs à y installer des équipements numériques. Car si cette région représente 25 % de l'espace du département, elle n'accueille qui 9 % de sa population, soit 53.000 personnes. Conséquence, seule la capitale St-Jean d'Angély est raccordée à l'ADSL grâce à France Télécom. Une situation qui est loin de satisfaire les élus de ce pays qui souhaiteraient pouvoir répondre de manière plus satisfaisante aux besoins en haut débit des particuliers et des entreprises constituant
son tissu économique. La solution s'impose toutefois progressivement grâce au WiMAX, une technologie d'accès alternative à l'Internet haut débit.
Les élus se mobilisent alors pour que dans le cadre du programme "Territoire numérique expérimental"
de la région Poitou-Charentes, le Pays des Vals de Saintonge
engage et démarre début 2005 une expérimentation WiMAX,
en vue d'un déploiement ultérieur sur tout le territoire.
A bien des égards, cette technologie est identifiée, dès juillet 2003,
comme la plus pertinente par rapport aux capacités
d'investissement de la collectivité, à ses besoins
en haut débit, aux infrastructures existantes (les répartiteurs
n'étant majoritairement pas équipés en fibre optique)
et par rapport aux expériences d'accès sans fil déjà réalisées ailleurs,
notamment dans le Pays Vendômois.
Engagé dans une recherche d'informations et de partenaires, le Pays des Vals de Saintonge est alors le seul territoire français à participer
au "WiMAX Summit", une rencontre internationale qui
a eu lieu en mai dernier à Paris, et qui a réuni l'ensemble
de ses promoteurs, dont Intel est l'un des plus actifs.
"Le WiMAX nous a semblé pertinent car nous étions intéressés
par le sans fil, explique Rémy Prin, chargé de missions
TIC au Pays des Vals de Saintonge. Mais, le Wi-Fi est
plus adapté aux réseaux locaux qu'aux réseaux métropolitains."
Autant d'éléments qui renforcent progressivement l'intérêt de la collectivité pour le WiMAX. Car si celui-ci est une technologie hertzienne, qui comme le Wi-Fi utilise la boucle locale radio, son débit
est bien supérieur, de même que la portée de ses antennes.
Des utilisateurs situés derrière un rideau d'arbres,
par exemple, ou hors de la ligne de vue de l'antenne,
peuvent donc se connecter. Par ailleurs, les fréquences utilisées
ne sont pas les mêmes : 2,4 Ghz pour le Wi-Fi, 5,86
GHz (sans licence), 2,5 Ghz et 3,5 Ghz (avec licence)
pour le WiMAX. Enfin, côté performances, une station
de base permet d'émettre et de recevoir dans un rayon
de 20 à 30 km en ligne de vue, et de 6 à 10 km hors
ligne de vue, selon Rémy Prin. Quant au débit, il atteint
environ 12 Mb/s.
Le WiMAX est en fait un standard technique développée
par le WiMAX Forum, basé sur une norme validée publiée
par l'organisme de normalisation international IEEE.
Ce groupe rassemble une centaine d'industriels tels
que Intel, Alvarion, Alcatel, Airspan ou Nortel Networks,
qui crédibilisent la norme, promeuvent l'interopérabilité
des équipements, et y trouvent un nouveau relais de
croissance. Les premiers équipements certifiés par le
WiMAX Forum devraient être disponibles à partir de début
2005, période à partir de laquelle l'ART devrait également débloquer
l'attribution de fréquences.
Pour préparer ce chantier, l'Autorité de régulation des Télécom a lancé début juillet une consultation afin
d'évaluer l'intérêt du marché et de préparer les modalités
d'attribution des ressources disponibles dans la bande
de fréquences 3,4-3,8 Ghz. "Au départ, note Rémy Prin,
nous ne devions pas avoir besoin de licence pour une
expérimentation, mais l'ampleur médiatique qu'a pris
le WiMAX a changé la donne," explique-t-il.
Au final, le Pays des Vals de Saintonge devrait disposer de deux stations
de base situées sur des points hauts existants (des pylônes
exploités par son partenaire TDF). Reliées entre elles,
celles-ci ne devraient toutefois pas provenir du même équipementier afin de tester l'interopérabilité
des systèmes. En effet, selon Rémy Prin, il existe un
manque de transparence entre les équipements propriétaires
et les produits WiMAX. Il déplore par ailleurs
"l'effet Canada Dry" des expériences WiMAX existantes qui n'en sont pas toujours réellement.
Les stations de base, d'une portée de 9 km, communiqueront
avec des antennes clients qui "arroseront" chacune entre
20 et 30 abonnés. "Pour l'expérimentation, nous allons
nous limiter à 35 équipements clients, soit environ
120 postes utilisateurs, dont une majorité de PME, et
aussi quelques administrations", détaille Rémy Prin.
Une station de base équipée représente un investissement
de 15.000 à 50.000 euros. Quant à l'équipement client,
son prix varie entre 500 et 1.000 euros.
Au total, l'expérimentation, prévue pour durer 6 à 8 mois, est
dotée d'un budget de 150.000 euros, financé à 50 % par
des fonds européens, à 25 % par la région et l'Etat,
et à 25 % par le Pays. Le déploiement, prévu à l'horizon
2006, devrait requérir 6 à 7 stations de base. Enfin, si la collectivité
souhaite construire le réseau, elle devrait en confier l'exploitation
à un opérateur via une délégation de service public.
Les autres volets de l'enquête
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