Human to Human épie, scrute le web à la recherche des avis que portent les internautes sur ses clients et leurs produits. Depuis sa création en juin 2003, cinq grandes marques ont déjà été séduites par les services de l'agence de veille des communautés en ligne et de communication d'influence : Société Générale, Peugeot, CanalSatellite, RATP et, dernièrement, Bouygues.
"Notre veille d'opinion permet de détecter les préoccupations et les attentes du public, indique Remi Guilbert, un ancien de l'agence média BDDP Interactive, directeur associé de Human to Human. Parfois, nous décelons également des bonnes idées marketing dont les marques sont friantes car elles permettent de provoquer un effet de bouche à oreille." Pour le moins, les informations collectées et analysées par l'agence permettent aux clients de vérifier que leurs produits sont bien définis, adoptés et marketés.
Avant d'en arriver à ce stade, Human to Human identifie les forums, les blogs et les autres espaces communautaires susceptibles d'aborder des sujets en lien direct ou indirect avec ses clients. Toutes les discussions sont ensuite lues par ses experts. "Les logiciels sémantiques possèdent trop de carences et de faiblesses pour réaliser ce travail", justifie Remi Guilbert. L'agence retient, au final, aussi bien une opinion sur la marque, ou sur une marque concurrente, qu'un comparatif de produits.
Pour la RATP, Human to Human privilégie les sujets de fond. Pour bouygues, l'avis des "early adopters". De cette façon, l'agence a identifié, chez les utilisateurs de mobile, une tendance à comparer les programmes de fidélisation avant de choisir un opérateur. "On assiste également à une passion montante pour les terminaux mobiles", ajoute Remi Guilbert. Ce qui peut avoir une conséquence directe sur la présentation des produits."
Bouygues souffrait, d'autre part, d'une mauvaise réputation quant à l'étendue de sa couverture réseau. Sur les conseils de Human to Human, il a déplacé une carte, détaillant sa couverture par région, de son site corporate vers son site grand public. "L'effet a été terrible, commente Remi Guilbert. Les critiques ont très vite cessé."
Human to Human, qui a réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 300.000 euros en un an d'existence, souhaite maintenant contracter un grand institutionnel afin d'aborder des thèmes de sociétés, tel la santé.
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