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La Belgique se dote de la carte d'identité électronique
Après une phase test, la carte d'identité électronique se généralise outre-Quiévrain. D'ici trois à cinq ans, 10 millions de cartes seront en circulation.   (20/09/2004)
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Début septembre, la Belgique a lancé officiellement la carte d'identité électronique, baptisée Belpic pour Belgian Personal Identity Card. Doté d'un budget de 8 millions d'euros par l'Etat belge, le projet a été initié dès 2001 et testé sur 80.000 porteurs de cartes situés dans les Flandres, à Bruxelles ainsi qu'en Wallonie. Depuis le début du mois, l'ensemble des communes belges y sont associées. Concrètement, il s'agit d'une carte à puce intégrant une photo en format Jpeg du porteur, à insérer dans un lecteur relié à son PC. L'infrastructure réseau, reliant les communes belges, est mise à disposition par l'opérateur Belgacom. Via sa filiale belge, le prestataire français Steria chapeaute, pour sa part, la généralisation des cartes et leur production en usine. D'ici trois à cinq ans, 589 communes belges devront pouvoir fournir les cartes d'identité électroniques à la population.

Si le projet est généralisé aujourd'hui, c'est que le pays est moins frileux que la France en matière de diffusion des données relevant de la vie privée des citoyens."La carte intègre la date de naissance, la parentalité, la situation familiale, un historique des résidences ainsi que la situation de milice des détenteurs", détaille Denis Van Melsen, gestionnaire du projet de généralisation de la carte au ministère de l'Intérieur belge.

Le pays dispose, contrairement à la France, d'une base de données centralisée sur l'ensemble de la population nationale. Une Commission de la vie privée en accorde l'accès aux personnes morales selon certaines limites qu'elle détermine en fonction des usages qui sont faits des informations. "La procédure d'accès a été simplifiée en mars dernier pour la généralisation de la carte d'identité", ajoute Denis Van Melsen.

L'ambition nationale d'une telle carte est de contourner les problèmes d'identification des internautes et de répondre aux actes éventuels de cybercriminalité. En outre, la carte permettra une vraie simplification des démarches administratives. Une initiative qui pourrait faire économiser 50 à 100 euros par an au contribuable belge. D'autant que d'autres acteurs que les organes de l'Etat et organismes de service public pourront avoir accès à la base de données centralisée. "Les banques, par exemple, devraient pouvoir bénéficier d'un accès", annonce Denis Van Melsen.

Le projet devra être finalisé au plus tard fin 2008 et atteindre les 10 millions de cartes. Une équipe de 722 personnes dédiées au projet sera affectée dans les communes. Ces experts venant principalement de chez Belgacom, La Poste, la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges) ou BelgoControl (entreprise publique autonome chargée de gérer l'espace aérien).

Afin de protéger ces données, "La sécurisation des données inscrites sur la carte est garantie par un certificat d'authentification Certipost", précise René Luyckx, PDG de Steria Bénélux. La généralisation du matériel permettant la lecture de la carte dans chaque commune sera terminée d'ici à sept mois. La production en masse des cartes débutera en octobre.

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En Europe, les avancées sont très inégales sur la carte d'identité électronique. En Scandinavie, 300.000 à 500.000 cartes ont été distribuées mais jamais généralisées à l'ensemble de la population. Les Pays-Bas ont, pour leur part, lancé récemment le passeport électronique. Quant à la France, le projet est plannifié. Mais l'"Ines", "Identité nationale électronique sécurisée", ne devrait pas voir le jour avant 2006.
 
 
Sophie FIEVEE-BALAT, JDN
 
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