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| LE NET |
| Musique en ligne : Sony-BMG et Grokster main dans la main |
| Sony-BMG et les fondateurs de Napster et Grokster élaboreraient un projet de plate-forme légale mêlant payant et gratuit, selon le Los Angeles Times.
(04/11/2004) |
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L'alliance la plus improbable il y a encore quelques mois serait
sur le point de voir le jour. D'après le Los Angeles
Times, la major du disque Sony-BMG et le réseau de
peer-to-peer Grokster travailleraient ensemble sur un projet
de service de musique en ligne. Le concept mêlerait promotion
gratuite de certains morceaux et services payants pour d'autres.
Le rapprochement d'une major et d'un service souvent accusé
de favoriser le piratage serait une grande première.
L'attitude de Sony à l'égard de Grokster semble
avoir changé du tout au tout depuis la décision
de justice rendue cet été et qui innocente l'éditeur
de logiciel peer-to-peer (lire l'article
du 23/08/2004). Ayant pour nom de code "Mashboxx",
le projet commun proposerait, selon le Los Angeles Times,
de télécharger des versions autorisées
et promotionnelles de certaines chansons à partir d'une
recherche dans le catalogue de Sony. Dans d'autres cas, des
versions libres seraient incluses dans une offre pour l'achat
de plusieurs morceaux. Aucun prix n'est toutefois avancé
pour le moment.
"Mashboxx" utiliserait la technologie
développée par Snocap, une start-up lancée
par... Shawn Fanning, fondateur du réseau peer-to-peer
Napster, et serait dirigé par Wayne Rosso, président
fondateur de Grokster. Bien connu pour sa virulence contre l'industrie
du disque, ce dernier semble avoir mis de l'eau dans son vin
devant des perspectives de gains potentiels.
Parallèlement, les majors commencent à adopter
des stratégies divergentes face au peer-to-peer. D'un
côté, certaines, comme Sony-BMG, réfléchissent
aux moyens de légaliser l'échange de fichiers
tout en bénéficiant des retombées. De l'autre,
elles continuent d'attaquer particuliers et éditeurs
de logiciels. Ainsi, la RIAA (Recording Industry Association
of America), qui agit pour le compte des majors, a encore lancé
la semaine dernière une série de 750 poursuites
judiciaires contre des utilisateurs de réseaux.
Mais, avec le temps, les discussions entre majors et réseaux
P2P sont de plus en plus fréquentes et dépassionnées.
La question du dédommagement des droits d'auteurs entre
véritablement au coeur des débats, certains éditeurs
de peer-to-peer proposant une compensation par les revenus de
la publicité, par des abonnements payants ou certains
téléchargements payants.
Dans ce contexte Andrew Lack, PDG de Sony-BMG, essaierait de
rallier à son nouveau projet plusieurs patrons de l'industrie
du disque. Reste qu'il subsiste encore de nombreuses questions
en suspens sur les modalités de mise en oeuvre de "Mashboxx".
La rémunération des artistes, la définition
des plages promotionnelles, la gestion des droits numériques
(DRM)
et l'utilisation des morceaux par des plate-formes illégales
sont autant de problèmes que "Mashboxx" ne
résoud pas pour l'instant. |
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