ENTREPRISES
Eric Morgain (Deloitte) : "Il y a de quoi être optimiste pour la high-tech française"
Pour Eric Morgain, associé du Cabinet Deloitte & Touche, le palmarès 2004 du Fast 50 montre que la consolidation du secteur high tech est en marche.   (30/11/2004)

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JDN. Comment analyser l'édition 2004 du Deloitte Technology Fast 50 ?
Eric Morgain. On peut lire les résultats de deux manières. Si l'on prend les taux de croissance sur cinq ans, on arrive à des valeurs exceptionnelles, ce qui signifie que les entreprises high-tech ont su continuer à se développer. Toutefois, les taux de croissance annuels ont fortement décru au cours des deux dernières années, ce qui prouve que ces sociétés ne sont pas non plus déconnectées de la réalité économique. De plus, on constate que l'écart se creuse entre les meilleures et les autres. Les 50 premières entreprises du classement réalisaient trois fois plus de croissance que les 200 suivantes en 1999, aujourd'hui, le rapport est de 5,5. On assiste à la montée en puissance de sociétés particulièrement bien structurées, qui ont su adopter des modèles économiques viables. Il y a cinq ans, il n'y avait qu'une seule entreprise de plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cette année, elles sont dix. Ce sont les leaders de l'économie de demain.

Quelles sont les nouvelles tendances perceptibles en 2004 ?
Cette année, on peut voir très clairement l'arrivée massive de nouveaux secteurs. L'environnement, la biotechnologie et l'instrumentation médicale sont les domaines qui émergent. A eux trois, ils représentent 15 % des entreprises classées. Un exemple : en 2000, il n'y avait qu'une seule société de biotech dans le classement. Cette année, ce secteur représente 8 % du baromètre. Le classement s'est aussi adapté à l'extension géographique du secteur. Notre baromètre couvre maintenant tout le pays, ce qui correspond à une vraie dynamique régionale, même s'il existe encore de fortes différences entre les régions. La région Rhône-Alpes, par exemple, concentre beaucoup plus d'entreprises que l'Est ou le Nord. Néanmoins, il existe une belle créativité dans ces régions. Les sociétés du Nord sont encore récentes mais sont amenées à se développer fortement dans les années qui viennent, avec une forte activité sur l'environnement.

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Peut-on dire pour autant que la high-tech est définitivement sortie de la crise?
C'est difficile de s'avancer. Néanmoins, on peut dire que certaines entreprises ont fait le plus difficile et qu'elles tirent les autres vers le haut. Dès que l'économie va redémarrer, ces entreprises seront parmi les mieux placées pour en profiter. Il y a finalement de quoi être optimiste pour la high-tech française. Et, contrairement à l'idée reçue, on observe assez peu de casse chez les entreprises high-tech d'une année sur l'autre.

 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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