JDN.
Quelle est la situation des NTIC en Seine-Maritime ?
Jean-Louis Marc. La région rouennaise est la plus
avancée, avec les pôles TIC de Mont-Saint-Aignan
et du Madrié. Mais avec le passé industriel de
la région, nous avons certainement pris du retard. Les
entreprises high tech au sens large doivent être environ 500 et représenter
2,5 % des sociétés du département.
Néanmoins, il existe une réelle volonté
de développer les TIC, mais aussi un besoin. Nous avons
un projet de création d'un pôle numérique
au Havre, pour regrouper tous les prestataires. De plus en plus,
les activités de transport, de marchandise et de logistique,
notamment avec le port du Havre, auront besoin de communiquer,
d'obtenir des informations en temps réel. Les sociétés
high tech ont donc un bel avenir. Et elles commencent à
se développer. Des entreprises comme Soget,
qui propose des solutions informatiques dans le secteur de la
logistique et du transport, ou Trace Informatique, dans la DAO,
sont très dynamiques. Ensuite, il existe tout un réseau
de petites structures qui montrent des innovations intéressantes,
mais qui doivent être coordonnées. Le secteur du
multimedia, de la video en streaming, est aussi très
efficace, avec Fyra
ou Studio
Ellipse.
Les
collectivités locales jouent-elles un rôle important
dans l'accompagnement de ces projets ?
Elles interviennent surtout dans les infrastructures.
Elles affichent une politique très volontariste pour
la couverture du département en très haut débit.
Le Conseil général a lancé un projet pour
mailler le territoire, sans doute pour les entreprises
dans un premier temps, puis pour le grand public. Certaines municipalités sont
également très dynamiques, par exemple Gonfreville,
qui a un projet de très haut débit impressionnant
(lire le dossier
du 03/09/04).
Quels sont les atouts du département
pour accueillir ces entreprises ?
Tout d'abord, la volonté. Tout le monde
joue le jeu, des collectivités locales aux entreprises,
en passant par les universités. Ensuite, la communication.
L'estuaire de la Seine, au sens large, est un carrefour important,
à proximité de Paris. Les activités portuaires
sont consommatrices de TIC et peuvent attirer à leur
tour des sociétes high tech. Et iIl est préférable
pour les grandes industries d'avoir affaire à des sous-traitants
locaux, mais il faut que ceux-ci soient compétitifs.
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