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| ENTREPRISES |
| Laurent-Pierre Gilliard (AEC) : "La présence de sociétés poids lourds dans l'IT crée un dynamisme local" |
| Aquitaine Europe Communication est l'agence régionale chargée des NTIC. Laurent-Pierre Gilliard, le directeur du service information, évalue la situation des NTIC en Gironde.
(20/12/2004) |
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Créée en 1996 sous l'impulsion du Conseil régional aquitain, de la Datar (Délégation de l'aménagement du territoire et à
l'action régional) et de la Commission Européenne, l'association Aquitaine Europe Communication (AEC), assure une mission de promotion des outils et usages des NTIC par des actions d'information et d'expertise à destination de la société civile, des collectivités territoriales et des entreprises. Elle a publié dernièrement son Diagnostic 2004 sur la société de l'information. Laurent-Pierre Gilliard, directeur du service information de l'AEC, évalue le dynamisme des NTIC dans le département de la Gironde.
JDN.
Quelle est la situation des NTIC en Gironde ?
 Laurent-Pierre Gilliard. La Gironde est sans conteste le département de la région le plus dynamique pour les NTIC car c'est la capitale de l'Aquitaine. Elle bénéficie en ce sens des actions du Conseil régional et de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux. 60 % des entreprises high-tech de la région sont situées en Gironde. Au total, le département compte 1.423 entreprises dans le secteur des NTIC, soit environ 9.000 emplois, dont 52 % dans l'informatique, 18 % dans les télécoms et 30 % dans le multimédia. Ces entreprises ont commencé à se développer dans les années 90, sur le créneau assez large de la prestation Web. Deux exemples de réussite : la web-agency Systonic et AT Internet, éditeur de l'outil de mesure d'audience XiTi. Autre fierté du département : la société d'e-commerce CDiscount. Sous l'impulsion de ces poids lourds, un grand nombre de petites structures se sont créées à la fin des années 90, sur des créneaux plus ciblés : la mobilité, avec les éditeurs de jeux sur mobiles Kalisto et In-Fusio, et la technologie 3D, avec des sociétés encore jeunes telles que Immersion et BeTomorrow.
Quel est le rôle des
collectivités locales dans l'accompagnement ou le soutien des projets NTIC ?
Il existe au niveau du Conseil régional un système de subventions et d'aides à la création d'entreprise, notamment pour le secteur de la 3D. Les collectivités locales intervienent surtout au niveau des infrastructures.
Elles affichent une politique volontariste pour
la couverture du département en haut débit.
Le Conseil général travaille sur un projet de dorsale pour mailler le territoire de répartiteurs afin d'apporter le haut débit aux communes rurales. La communauté urbaine de Bordeaux a lancé un appel d'offres pour la construction d'un réseau haut débit, tandis que le Conseil général de la Gironde a signé une charte "Département innovant" avec France Télécom. Selon les chiffres Ortel-France Télécom, le taux de couverture haut débit en Gironde était de 94 % en juin 2004. L'Aquitaine compte 890 noeuds de raccordements d'abonnés, dont 507 sont équipés et 54 dégroupés, la quasi-totalité dans la Gironde. Enfin, le département compte une dizaine d'opérateurs de télécommunications, dont deux dégroupeurs : Free et Tiscali.
Quels sont les atouts du département
pour accueillir les entreprises high-tech ?
Outre le cadre de vie agréable et le vin, la Gironde compte de grandes universités, reconnues pour leur pôle de compétence R&D, comme le pôle informatique et électronique de l'université Bordeaux I, ainsi que de grandes écoles d'ingénieurs, notamment l'Enseirb (Ndlr : École nationale supérieure d'électronique, informatique et radiocommunications de Bordeaux). Ensuite, le département bénéficie d'un appui fort des collectivités publiques, dû à la proximité d'une métropole importante. Enfin, le succès national, voire mondial, de certaines entreprises high-tech, poids lourds dans leur domaine, crée un dynamisme indéniable.
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