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MOBILES |
J'ai testé la 3G, le mobile dernière génération |
Malgré de petites imperfections autant dues aux modèles des constructeurs qu'aux opérateurs, la technologie est prête. Reste à trouver un public.
(17/01/2005) |
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Les passions déchaînées par la 3G sont-elles
méritées ? Gadget inutile pour certains,
évolution indispensable pour d'autres, difficile de
se faire, a priori, une idée précise de la téléphonie mobile
de troisième génération. Une chose est
certaine : la technologie fonctionne, et c'est déjà
un bon début tant la 3G a suscité d'attente,
de crainte et d'impatience (le Wap première génération a laissé des traces). Il est vrai que les éventuels
problèmes de saturation du réseau paraissent
encore loin : le nombre d'abonnés français ne
serait, pour l'instant, que de 50.000 (lire l'interview
du 13/01/05). Les "early-adopters" sont donc
chanceux et peuvent bénéficier d'une qualité
de service indéniable.
Pour le moment, peu de choses séparent Orange et SFR,
qui proposent les mêmes services. Seuls les contenus
varient un peu d'un opérateur à l'autre. Chacun
a également sélectionné sa propre gamme
de terminaux (lire l'article
sur le lancement de l'offre de SFR et celui sur l'offre d'Orange).
Nous avons testé durant une semaine les services 3G avec comme terminal, le Sanyo S750, proposé en exclusivité pour Orange. Assez simple d'utilisation, l'ergonomie de son environnement permet de passer
rapidement d'un service à un autre. Son poids est modéré,
à peine supérieur à celui d'un terminal
haut de gamme qui supporterait moins de fonctionnalités.
Seul bémol : la vidéo sur mobile consomme
énormément d'énergie. Mieux vaut donc
garder le chargeur de batterie à portée de
main pour bénéficier pleinement, et sans mauvaise surprise, de toutes les promesses de la 3G.
Objet de débat dans la phase de lancement de
la 3G, le problème de surchauffe est maintenant à peu près sous contrôle, même si une utilisation prolongée
augmente sensiblement la température du terminal.
Pour les utilisateurs franciliens, pas de problème.
Une écrasante majorité de la région est
couverte en UMTS et aucun problème de couverture n'a
été constaté. Plus complexe, en revanche,
en province, même si le basculement vers le réseau
GSM / GPRS est automatique. Le temps de chargement
des pages a tendance à augmenter un peu aux horaires
sensibles, soit en fin d'après-midi et en début de soirée.
La qualité des portails multimédia sera sans doute
déterminante. A ce niveau, pas d'inquiétude,
il y en a pour tous les goûts : information, sport,
musique, cinéma, people, dessins animés et même
charme, les vidéos à la demande devraient connaître
un succès croissant, d'autant que la qualité
de l'image est excellente. Du moins, en réception de programmes diffusés par l'opérateur. Le rendu nous a semblé encore perfectible pour ce qui est des vidéos réalisées par nos propres moyens. Dans ce domaine, la qualité des photos et des enregistrements
vidéos dépend surtout du terminal et de l'appareil-photo/caméra
intégré.
Que ce soit chez SFR ou chez Orange, l'exclusivité
des contenus devrait faire la différence. Quel intérêt,
en effet, de regarder un extrait vidéo si l'on sait
pertinemment qu'on pourra le retrouver chez le concurrent ou sur un autre support gratuitement ? Les opérateurs ont donc tout particulièrement soigné leur catalogue. Outre des chaînes disponibles en direct (France 2, France 3, des Flash info de LCI), des
extraits vidéo disponibles sur Orange World sont là pour séduire un large éventail de public : teasing et interviews
des acteurs du prochain épisode de Star Wars, interview
de Zinedine Zidane, clips d'Alicia Keys, etc.. De même, SFR
propose des vidéos du Paris-Dakar et des chaînes TV comme EuroNews, InfoSport ou encore TV5. A cela, il faut ajouter pour les deux opérateurs des services de visioconférence, de mobile à mobile ou de mobile à ordinateur.
Outre ces nouveaux services innovants, la 3G apporte aussi de profondes
améliorations sur l'envoi de MMS (images et vidéo), d'e-mails et sur la qualité de navigation sur les plate-forme de services multimédia (Gallery, Vodafone Live et Orange World). Ce sont les débits plus importants (128 bits/s) permis par cette nouvelle technologie qui font la différence, rendant la navigation beaucoup plus fluide.
Reste un obstacle, de taille, à l'adoption rapide de la 3G : le prix. Outre un abonnement relativement cher (au minimum 52 euros pour SFR et 55 euros pour Orange pour un engagement de 12 mois), il faut compter 0,45 euro - et bientôt 0,90 euro - pour l'envoi d'un MMS Vidéo chez SFR ou encore 10 euros pour trente minutes de télé en direct chez Orange. La minute de visioconférence compte pour 2 minutes d'appel chez SFR et l'option PC Card, permettant de surfer avec un ordinateur portable en utilisant la connexion de son mobile ou d'un hotspot Wi-Fi est, elle, facturée par Orange 24 euros par mois pour un volume limité à 100 Mo. Les "early-adopters" devraient pouvoir profiter encore quelque temps d'un réseau non saturé. |
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