ENQUÊTE 
Sommaire Le Net 
Clubs de football : des sites de plus en plus diversifiés
Les clubs français tentent de suivre la voie tracée par les grandes équipes européennes en se lançant sur le premium. Mais un monde les sépare encore des multinationales du ballon rond.   (08/03/2005)
  En savoir plus
Dossier Premium
Le football à deux vitesses existe aussi sur Internet. Si la plupart des portails des équipes restent purement informatifs et sont la vitrine de ceux qui les exploitent, d'autres sont devenus de lourdes machines, capables de générer d'importantes sources de revenus. En France, beaucoup de sites font encore partie de la première catégorie, même si les grandes équipes commencent à exploiter les opportunités offertes par les nouvelles technologies.

Les sites des clubs de football européens
Clubs
Chiffre d'affaires annuel du site (en €)
Part dans la chiffre d'affaires du club
Rentabilité
Principale source de revenus du site
Audience*
Articles
du JDN
Olympique Lyonnais
450. 000 0,5 %
équilibre
billetterie
130 Lire
Olympique de Marseille
450.000 0,6 %
équilibre
merchandising
211 Lire
Paris Saint- Germain
700.000 0,9 %
équilibre
merchandising, billetterie, publicité
160 Lire
FC Barcelone
NC NC
bénéficiaire
merchandising et services premium
1.000 Lire
Manchester United
de 14.5 à 17.4 millions d'euros 6 à 7 %
bénéficiaire
merchandising et services premium
1.500 Lire
Source : Journal du Net, mars 2005. * en milliers de visiteurs uniques par mois

Ainsi, une équipe comme le Paris Saint-Germain commence à peine à s'ouvrir aux services payants et prévoit de lancer pour la prochaine saison un service de vidéo à la demande. Parmi les principaux clubs français, seuls Lyon et Marseille ont déjà mis en place VOD, alertes mobiles, extraits vidéos sur les téléphones portables. Les autres se contentent de sites informatifs et subsistent grâce aux sponsors. Ces sites constituent d'ailleurs le plus souvent une source de coût pour les clubs.

C'est pour cette raison que la plupart des équipes tentent de diversifier les revenus de leurs sites. D'abord avec des produits historiques reportés sur le canal de distribution du Web. La billetterie en ligne est, en France, une activité porteuse. Celle de PSG.fr s'est ainsi, sur certains matches, imposée comme le premier canal de vente de billets. Celle de l'Olympique Lyonnais est, quant à elle, devenue la première source de revenus du site.

Internet a également servi à doper les ventes de produits dérivés. En général, les clubs délèguent la gestion des boutiques en ligne à des sociétés spécialisées, comme MadeInSport, filiale du groupe PPR, qui s'occupe des ventes en ligne parisiennes et marseillaises.

Mais les perspectives de croissance les plus fortes se situent du côté des services premium, comme le montre l'expérience de la plupart des grands clubs européens. L'offre de VOD lancée par OM.net l'an passé connaît d'ailleurs un fort succès (lire l'article du 18/10/2005). Manchester United, le Barça ou le Real Madrid ont développé leur propre WebTV payante. Chez le club anglais, le plus riche au monde, elle s'étale sur huit canaux, avec une co-gestion par le groupe BSkyB de Ruppert Murdoch.

Car c'est là aussi l'une des clés du succès : savoir s'entourer de partenaires stratégiques. Nike ou Telefonica pour le Barça, Vodafone à Manchester, Siemens et Adidas au Real : il s'agit de pouvoir profiter de synergies importantes pour faciliter le développement de services payants. En France, l'accord entre l'OL et Orange, pour la diffusion de vidéos de l'équipe lyonnaise sur mobile, va dans ce sens.

Mais, parmi les grands clubs européens, beaucoup sont passés à une étape supérieure de leur développement, profitant de la notoriété de leur marque. Les sites des clubs anglais, par exemple, sont devenus un véritable relais d'activités annexes au football, parfois très éloignées de leur coeur de métier : services financiers chez ManUtd.com, hôtellerie et restauration dans le club londonien de Chelsea, paris en ligne à Arsenal et dans la plupart des autres équipes. Le club mancunien deviendra même FAI dans les prochains jours.

  En savoir plus
Dossier Premium
Résultat : des sites rentables, et qui ne dépendent plus seulement de la bonne santé sportive de leurs équipes. Ces clubs sont aujourd'hui des groupes à part entière, jonglant entre leurs filiales et différents secteurs d'activité. Corollaire de cette tendance, ils regardent désormais vers l'international, notamment le marché asiatique, de plus en plus accro au football. Plus aucune équipe ne se passe d'un site traduit en chinois (Manchester, Real), en japonais (Barça, Milan AC) ou en coréen. Objectif : positionner ses produits sur des marchés consommateurs plus larges que le spectre national. Du travail en perspective pour les clubs français, qui ne disposent déjà pas tous d'une version en anglais...
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International