Un an après s'être lancé dans la bataille des offres de services d'accès Internet par ADSL avec un forfait 512 Kbits/s pour 14,90 euros par mois, Cegetel repart à l'assaut du marché grand public avec des offres adaptée à l'évolution du secteur. La filiale du groupe Vivendi Universal rejoint ainsi le club - très ouvert - des opérateurs de voix sur IP (VoIP) et celui - plus fermé - des FAI proposant des offres triple play. Objectif : doubler le nombre d'abonnés haut débit pour atteindre les 450.000 clients d'ici la fin de l'année. Pour cela, et à l'instar des autres FAI, Cegetel place le dégroupage total au cur de sa nouvelle stratégie de conquête.
Première nouveauté : l'ADSL 2+. Cegetel va lancer le 18 avril prochain une offre, toujours facturée au prix de base de 14,90 euros par mois, avec un débit pouvant aller jusqu'à 20 Mbit/s. Elle sera proposée dans les zones dégroupées de Cegetel, soit l'Ile-de-France et dans treize grandes villes. L'objectif de Cegetel est de couvrir 40 % de la population française fin 2005 grâce à son réseau équipé de DSLAMs compatibles ADSL 2+.Un service illimité en VoIP vers les numéros fixes nationaux sera lancé le même jour que l'ADSL 2+ pour 10 euros par mois. Ces mêmes offres seront majorées de 10 euros pour les clients en zone non dégroupée.
Si cette nouvelle offre propose les mêmes conditions tarifaires que les précédents (pas de frais de mise en service, ni d'engagement de durée, des frais de résiliation de 40 euros), l'abonné devra obligatoirement être équipé d'une C-Box, le nouveau modem multimédia de Cegetel, pour en bénéficier. Cette dernière est vendue 59 euros ou louée 3 euros par mois. Dès à présent compatible ADSL 2+ et permettant le VoIP, la C-Box est "évolutive", a souligné lors d'une conférence de presse Danny Côté, directeur général de la division grand public de Cegetel. Associée à un boîtier compatible MPEG4 et TNT, qui sera commercialisé en sus, elle permettra de bénéficier de l'offre de TV sur ADSL que l'opérateur entend proposer dès l'automne 2005. "Car la C-Box sera notre vecteur du dégroupage total", poursuit-il.
Depuis le dégroupage du premier central France Télécom, en septembre, 2003, Cegetel a déjà investi 150 millions d'euros dans le déploiement de son propre réseau composé de 386.000 kilomètres de fibres optiques. L'opérateur annonce à ce jour 725 sites de l'opérateur historique dégroupés et ouverts, avec un objectif de 800 d'ici fin 2006.
Si l'opérateur se lance si tardivement dans la course au dégroupage total, initiée par ses concurrents depuis près d'un an, c'est qu'il attendait de pouvoir offrir un "vrai service de qualité avec un engagement sur la synchronisation entre la portabilité du numéro et le dégroupage", affirme Olivier Huart, directeur général de Cegetel. Suite à l'engagement de France Télécom d'offrir des garanties sur ce point à partir du 30 juin 2005, Cegetel devrait offrir l'option dégroupage total à ses clients situés en zone dégroupée à partir du mois de juillet. Car "le décollage du dégroupage total est à la clé des offres tout en un, tendance lourde du marché de l'Internet français", conclut Olivier Huart.
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Neuf Telecom - Cegetel : confirmation des discussions
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Un an après l'échec de premières discussions entre Cegetel et Neuf Telecom, la rumeur renaît sur les actuelles négociations en vue d'un rapprochement entre les deux groupes. Loin de nier cette éventualité, Olivier Huart, directeur général de Cegetel, s'est néanmoins refusé, lors de la conférence de presse de présentation des nouvelles offres ADSL du FAI, à "confirmer ou infirmer" les détails de ces discussions :
"Une chose est sûre, le marché a besoin de concentration et les acteurs ont besoin d'atteindre une taille critique. Il y a plusieurs approches. Nous nous sommes par exemple positionnés sur le rachat de Tiscali et nous discutons aussi avec tous les autres FAI. Dont Neuf Telecom." |
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